C'est le debut... [Libre]

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Cela faisait quelques temps déjà qu’il marchait. Lilian n’avait pas pris une direction à l’aveuglette mais c’était dirigé d’un pas décidé vers le seul endroit qui lui semblait logique d’atteindre : le sud de l’île. Mais avant de commencer à s’attarder sur ses actions présentes, il nous faut remonter quelque peu dans le temps.

Quelques heures plus tôt, il s’était réveillé dans ce qui lui semblait être un lieu clos, un entrepôt sans le moindre doute, remplie de personnes bruyantes et apeurées. Certaines pleuraient, d’autres criaient, il y en avait même qui semble marmonner quelques prière futiles et sans le moindre intérêt. Et au milieu de tout ce brouhaha, il y avait ceux qui étaient comme Lilian. Qu’ils aient été ici ou non n’aurait rien changé à l’ambiance sonore, pas un décibel en plus, pas un décibel en moins. Il y aurait eu grandement à gagner à ne mettre que des personnes de cette trempe mais là n’est pas la question.

Il n’avait pas fallut très longtemps à Lilian pour comprendre sa situation. Il avait analysé et tiré les concluions adéquates. Les portes s’étaient ouvertes, la lumières avait envahis la pièce et tels des moutons que l’on conduit à l’abattoir, l’ensemble des animaux bruyant s’étant pour ainsi ruées vers la sortie. Le jeune garçon avait quand à lui attendu tranquillement, sans bouger d’un pouce pendant quelques minutes. Puis finalement, il s’était lever le plus simplement du monde et avait quitté l’entrepôt. Tout semblait désert ou presque, en tout cas rare avaient été ceux qui avait patiemment attendus le calme pour sortir.

Le décor plutôt sauvage ne laissait que peu d’option pour se repéré. Dans un lointain écho, il pouvait entendre ce qui ressemblait au flux et reflux de l’eau salé… La mer. Se fiant à la position du soleil et à l’heure à sa montre qu’ils avaient eu l’extrême gentillesse (ironie quand tu nous tiens) de lui laisser, il réussi à établir sa position, l’écho semblait venir du nord, il se décida alors d’aller au sud. Réflexion logique, il devait établir de manière plus ou moins approximative la circonférence de cet endroit et surtout repérer les endroits les plus sûrs.

C’est ainsi que Lilian s’était retrouvé à marcher aussi sereinement que lors d’une ballade sauvage, bien qu’il n’en ait jamais fait. Il avait préféré longer la forêt, riche en abris mais surtout en embuscades éventuelles, mais il avait pris soin de noter dans un coin de son cerveau son emplacement. Il avançait donc lentement en lisère de cette épaisse marrée d’arbre, tournant le petit flacon dans sa main pour compter le nombre de ses pas. C’était une sorte de tic qu’il avait pris. Il ne lui avait pas fallut longtemps. Dès que ses dès avaient effleuré la bouteille, celle-ci avait trouvé sa place au creux de sa main, comme dans un effet palliatif face à son inutilité évidente à l’heure actuelle.
Finalement, il sembla atteindre ce qui lui semblait être la fin de cette interminable forêt. Le vent lui amenait une odeur d’iode et ce bien qu’il n’y ait pas la moindre place à portée d’yeux. Ainsi, il venait de confirmer où il était. Tout lui apparaissait soudain plus clairement, si cela avait été possible.

Soudain un craquement. Un animal sauvage ? Très peu de chance, ceux-ci sont bien trop discrets pour se faire remarquer de la sorte. Le jeune garçon arrêta alors sa marche pour se tourner vers les bois. Quelqu’un… Il y avait surement quelqu’un de tapis entre ses troncs d’arbres sur lesquels se découpait l’ombre des feuillages qui les surplombaient. Restait à savoir si la personne à présent découverte, daignerait ou si elle choisirait plutôt la fuite.

D’instinct, je me dirigeais vers les bois, il était évident qu’ils constituaient un abri sûr . Je cherchais sans savoir trop quoi, une piste, n’importe quoi qui puisse me faire avancer. Je savais déjà où j’étais, et ce que je devais trouver. La question était où, à quel moment et comment. Je n’ais que cette stupide chaîne qui me liait les mains dans l’entrepôt. Je ne cesse d’ouvrir et refermer la bouche, la mâchoire douloureuse d’avoir été trop longtemps muselé. D’après les marques violettes sur mes poignets, j’ai dût rester un bon moment enfermé avant d’arriver ici. Peu importe mon corps retrouve son agilité à chacun de mes pas. J’adopte une allure soutenue, pour m’éloigner le plus vite possible des autres. Je sais depuis longtemps que rien ne sert de s’agglutiner.

Sur la route j’ai débusqué un lièvre, maigre mais il fera l’affaire. Comme d’habitude je n’ais besoin que de mes mains pour me nourrir, je le chope à la sortit du terrier et je lui brise les cervicales en lui tordant le coup. Si je m’écoutais je l’aurais avalé sur place…AVANCE…alors j’avance. Plus vite, la chaîne sur mon épaule, je ne l’ais pas laisser, je ne sais pas pourquoi, je la garde, on ne sait jamais. Par contre j’ai laissé mon casque dans le creux d’un arbre mort. Pas besoin de s’alourdir. Je ne suis pas près de partir vite.

J’ai un mal de crâne impossible, à chaque fois que j’essais de me souvenir. Je me rappel de la base, du dernier vol avec mon pot de chambre, je me souviens du dernier repas, et je me souviens de la convocation. « Eh Cairn le chef veut te voir » Je me souviens ne pas répondre, je l’ais en ligne de mir depuis qu’il ma mit sur le carreau celui la. « Eh ! la Lueur si j’étais toi je bougerais mon cul, il a pas l’air de bonne humeur, allez bouge si tu tiens à ta chambrée ! ». Je me souviens…je passe la porte le regard mauvais…j’entend qu’on m’invite à m’asseoir…comme d’habitude je refuse…J’accélère, je ne me souviens plus, pas la peine d’essayer ça ne me servira à rien ici.

Je continue à avancer entre les fûts, mon lapin dans une main et la chaîne sur l’épaule. Elle fait trop de bruit. Je m’arrête agacé. Lâche là bordel, elle t’handicap ! Je la laisse glisser, elle tombe dans un tintement métallique sur la terre. Je me prépare à continuer, sans elle je ne ferais pas de bruit. Je sais marcher en forêt, cela me donne un avantage non négligeable. NON ! Je m’arrête, la colère me submerge et je sans mes oreilles rougir. Je fais demi tour et reviens vers la chaîne. Je la prends, je sais qu’elle est plus un poids qu’autre chose, mais je sais aussi que je ne doit pas la laisser. Un ordre ? Cela y ressemble c’est stupide, je ne comprend pas, mais je n’ais pas le choix.

Un heure plus tard, la terre à le goût du sel et la végétation et de moins en moins dense. Je me prépare à sortir de la forêt, mais une odeur m’arrête. Un humain sans aucun doute. Je ralentis, reste à couvert, et observe. La silhouette est fine, plutôt petite. Un enfant. Je sort sans crainte, mais reste sur mes gardes, un être si jeune ne doit pas s’être aventuré si loin des autres seul. Je change de position et ma chaîne heurte le tronc derrière lequel je suis caché. La silhouette se retourne. C’est un garçon, il attend que je me montre, mais je ne décèle aucune peur ni angoisse. Je sort donc de l’ombre protectrice du bois et avance d’un pas pour qu’il me voit.

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Le craquement qui avait alerté le jeune finit par être suivit d’un étrange tintement. Un objet métallique, une chaine semble-t-il au son. Peut importe, car Lilian ne le laissera jamais approcher suffisamment pour qu’il ait l’occasion de s’en servir. Doucement, entre les arbres ombragés une silhouette commence à se dessiner pour finir par se préciser aux yeux du jeune homme. Déjà la personne en question est sans le moindre doute plus âgé et le dépasse de vingt bons centimètres. Cas cela ne tienne, il suffira d’en jouer.

Finalement, c’est un homme d’une vingtaine d’année qui apparaît. Sur son épaule, la fameuse chaine qui a fait parvenir son chant jusqu’aux oreilles de Lilian. Il lui fallait cerner rapidement l’individu pour tenter de savoir quelle attitude adopté. Tout se jouerait là dessus, mais quitte à commencer par quelque chose, il allait commencer par une méfiance prudente. Jaugeant chacun des gestes de son vis-à-vis, il prit soin de conservé une distance respectable entre eux. A chaque secondes qui s’écoulait, il réfléchissait aux diverses possibilités qui s’offrait à lui. Comme à son habitude, il avait tout mis par statistique. Au vue de l’allure et du lapin qu’il tenait en main, la personne devant lui avait reçu un entrainant, au moins de survie. Ce n’est pas tout le monde qui est capable d’attraper un lapin aussi rapidement, le jeu venait à peine de commencer, à supposer qu’il était partit une poignée de minutes avant lui, même en passant par la forêt, il n’avait pas du avoir une grande avance. Rapidement, il en vient à considéré avec sérieux l’éventualité que la personne en face de lui soit un militaire ou un vulgaire mercenaire.

Quoique soit l’option choisit, Lilian se rendait bien évidement compte qu’il était en position de faiblesse physique. Il adoptait malgré une attitude calme et détendu, il lui fallait rapidement déterminée les intentions de cet homme. Un sourire candide vint se poser sur ses lèvres. Très bien, il lui jouerait le rôle de l’innocence pour commencer. Les adultes avaient toujours tendance à sous-estimé les enfants, autant jouer sur ce point.
Il approcha d’un pas vers l’homme, laissant sa voix retentir pour la première fois, clair et juvénile.

- Enfin quelqu’un

annonça-t-il soulagé

depuis qu’on est sortit de cet étrange bâtiment, tout le monde s’est dispersé. Tu sais ce qu’il se passe ici monsieur ?

Il faisait d’une pierre deux coups. Tant qu’a réunir le plus d’information possible sur ce que peuvent savoir les autres, autant le faire rapidement. Le flacon ayant trouvé un endroit confortable dans sa poche, Lilian n’en voyait pas l’utilité pour le moment et il ne l’a verrait pas avant longtemps. Mais pour ce qui était de la chaine que détenait l’autre, c’était différent.

L’enfant semble hésiter. Il est méfiant, et m’observe pour mieux savoir que faire. Mais ça ne dure pas, il aborde sans trop tarder une mine souriante. Un enfant. Je regardais son visage enfantin en fronçant légèrement les sourcils. Je cherche dans ma mémoire le dernier enfant que j’ai vu, je ne me souviens que des visages des gosses paumés au milieu des plaines devenus champs de bataille. Braillant de ne pouvoir que souffrir, les bras cherchant leur mère. Il ne se souvient pas en avoir vu sourire. Je ne sais pas quoi en penser, c’est plutôt amusant, du moins je ne méfis plus.

Puis il s’avance vers moi :

"Enfin quelqu’un, depuis qu’on est sortit de cet étrange bâtiment, tout le monde s’est dispersé. Tu sais ce qu’il se passe ici monsieur ?"

Enfin quelqu’un ? Mais ils étaient tous entassés il y a à peine quelques minutes. Pourquoi avait –il été seul aussi loin si il avait envie de voir du monde ? Etrange, mais il a sûrement dût avoir peur, les enfants s’effraient d’un rien à ce qu’il paraît. Soit, quand à se qui se passe oui je le sais, mais je n’ais pas à l’en informer. Il faut que j’avance. Mais j’a le malheur de regarder encore une fois son regard candide. Il est vert, cela ma fais penser que le mien aussi. AVANCE. Je détourne le regard, pour jeter des regards furtifs aux alentours. Il est seul. Je le regarde, un truc cloche. Je cherche mais je ne vois pas, je ne vois pas…son arme. Il n’en a peu être pas eut, ou l’a-t-il laissé la jugeant inutile. Bref il n’y avait rien d’inquiétant. Je recule machinalement d’un pas. Peut-être valait-il la peine de délié ma langue.

Pourquoi es-tu parti seul ?

Je regarde une dernière fois le gamin pour être sûr qu’il n’y a rien.

Tu n’as rien eu ?

Question sans intérêt. Il faut que j’avance, et l’autre qui me regarde comme si j’allais devenir son compagnon de route. Je pose ma chaîne à terre. J’ai faim. Sans attendre la réponse, je pose mon lièvre et commence à chercher une pierre assez aiguisé. Accroupis, les mains soulevant la couverture de feuilles mortes. Après tous il a le temps, autant mangé maintenant, j’aurais le temps plus tard.

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C’était étrange. A voir ces réactions, l’autre semblait légèrement déstabilisé par l’attitude enfantine qu’avait adopté Lilian. Les raisons de la méfiance soudaine de son vis-à-vis lui importaient peu, tout ce qui comptait c’était qu’en l’espace d’un instant, il avait non-seulement réussi à prendre un semblant d’ascendant sur cet homme mais en plus, quelques secondes plus tard, après une once d’hésitation de sa part, il avait daigné délier sa langue. Sa question avait été suivit d’une inspection minutieuse du jeune garçon, comme si l’étranger avait voulu sondé l’intégralité de la personne de Lilian. Surement avait-il cherché une arme ou un quelconque moyen de défense. Certes, Lilian n’avait pas le moindre objet mais il était tout de même capable de défendre sa vie sans ces artifices. Il ne pourrait pas éviter quelques blessures si le combat s’engageait mais il pourrait profiter du décor et de sa petite taille pour parvenir à se hisser dans les arbres pour se mettre à l’abri si les choses dégénéraient. Sans l’avoir cherché, il avait choisit un environnement parfais pour une rencontre.

Après quelques instants et avant même que le jeune garçon ai pu répondre à la première question, l’homme aux yeux verts lui en posa une seconde. Alors il se souciait malgré de s’interroger sur sa capacité à se défendre malgré tout. C’était intéressant, d’autant plus que son inspection minutieuse de sa personne n’avait rien dû lui dévoiler. Il se décida finalement à répondre, en adoptant une moue un peu boudeuse et enfantine. C’était ce genre de rôle qu’il exécrait mais la fin justifie les moyens. Plus vite il en aurait finit avec ce type, mieux ca ira.

- Ils m’ont tous laissé derrière. C’est pas très gentil tu ne trouves pas ?

Un pas, puis deux. Lilian se rapprochait tranquillement, sans pressé ses geste qui étaient tous calculé. L’homme qui avait posé les questions ne semblait même pas se soucier des réponses de son vis-à-vis. Il avait entrepris de faire un feu semble-t-il, surement pour manger ce lièvre qu’il avait chassé. Il réfléchit rapidement. Empoisonner sa nourriture serait le moyen le plus sur d’être tranquille de s’en débarrasser et de récupéré cette chaine ainsi de tout ce qu’il pourrait avoir d’intéressant sur lui. Mais d’un autre coté, cela faisait surement plusieurs heures qu’il n’avait rien avalé, et s‘affaiblir dans un endroit pareil n’était pas une très bonne idée.

Il finit donc par s’accroupir et rassembla quelque feuille avec l’homme, avant de s’asseoir à même le sol. Il avait parfaitement compris dans quel sens la seconde question avait posé mais il préféra jouer sur les mots afin de tromper le peu de méfiance de l’homme qui tentait d’allumer un feu en face de lui.

- Je crois que j’ai une bosse à la tête, et je me suis un peu fait griffer par des ronces, mais sinon j’ai rien eu. Je suis en pleine forme.

Observant chacun de ses geste pour allumer le feu, il analysait toujours ses comportements afin d’en apprendre toujours plus sur cette personne. C’est reflex, les petites faiblesses qu’il pouvait avoir, comme un bras plus faible victime d’une ancienne blessure, n’importe quoi qui pourrait lui être utile. A voir la facilité qu’il avait pour se débrouiller, un entrainement quelconque lui avait été donné, ca ne faisait plus le moindre doute.
Le regard de Lilian se posa à nouveau sur le rongeur mort. L’option d’empoisonner la nourriture ne l’avait pas quitté, mais quand bien même il la choisirait, il devrait attendre le moment opportun. Pour le moment, il ne tenterait rien. Simple calcul de risque.

Inclinant la tête sur le coté dans un geste de comédien, il pointa son index sur l’animal mort en grimaçant.

- Il lui est arrivé quoi au lapin. Il est mort ?

Puis prenant une mine entre effroi et dégout superbement bien feinté, il recula sa main et regarda son interlocuteur.

- Mais tu vas quand même pas le manger le pauvre !

L'enfant ne se démontait pas, il continuait à jacasser, à mon plus grand regret.

Je ne répondais pas, et faisais mine de continuer mon affaire sans un regard pour lui. Trop près..., menaçant et le ton à l'intérieur de mon crâne. Je jetais un oeil en arrière, je me plaçais de profil par rapport à lui. Il était en train de rassembler des feuilles...pour faire du feu, oui il se doutais que j'allais faire du feu...mais en fait je n'allais pas en faire, depuis toujours j'ai l'habitude de ne pas perdre de temps à faire cuire mes aliments en mission, il cherchait juste de quoi dépecer l'animal. Mais c'était bien pensé. La réponse qu'il fit à ma seconde question m'embrouilla. Je me redresse et l'observe. Je garde le silence mais lui continu.
Assis à même le sol, avec son tas de feuille morte, il fait la liste de ses égratinures, puis il s' intéresse au lapin.

"Il lui est arrivé quoi au lapin. Il est mort ?"
"Mais tu vas quand même pas le manger le pauvre !"

J'en reste pantois. Ne préparait-il pas le feu pour avaler le rongeur ? Mais pire que ça, il ne reconnaissait pas la mort...depuis combien de temps est-ce que je la connais moi même...mon crâne recommence à me faire mal, je grimace en secouant la tête comme pour chasser une pensée dérangente. J'en reviens au garçon. Je ne sais pas ce qu'est un enfant, je ne suis pas censer avoir une attitude différante par rapport à eux. J'essais d'évaluer son âge. 15 ans. Assez grand pour tenir une arme. J'ai déjà vu des enfant de cet âge partir une arme à la main défendre leur famille. Eux aussi sont capable de tuer. Mais lui n'avais pas d'arme et il était perdus comme tout le monde ici, il était aussi insoucient qu'un enfant de bone famillle. Le désespoir les poussent au pire. Je remus de nouveau la tête en signe de négation. Elimine les inutils. Je sens mes genoux me faire défaut, il se mettent à trembler. Je serre la mâchoire et je reste droit, englobant ma tête de mes deux mains.
Je suis pris d'un hoquet, j'ai à peine le temps de me tourné, mes genoux lâchent et tombe sur les feuilles mortes. Je vomis, je suffoque, je déteste ça.

Je me relève, m'essuis du revers de l'avant bras. Quelques mèches collent mon front en sueur.
J'arrive à articulier avec une pointe d'agacement:

Moi plus maintenant, prend le si ça peux te consoler...

Je passe une main dans mes cheveux pour dégager mon visage. Je commence déjà à avoir le mal du pays. Mal partie tout ça, espérons que ça finira mieux. Je n'ais eut aucune explication sur le choix des joueurs, peut être n'y en a-t-il aucune. Peut être que chacun d'eux à son utilité. Je n'aime pas dépressier un être, mais je ne peux pas m'enpêcher de penser que la première utilité du garçon serait de servir de repas lorsque les réserves de l'île serait epuisé. Car il fallait ce le dire, ils finiraient par manquer de ressource. Les Virtuels faisaient partie de ma mission, mais je sais combien les hommes savent se montrer bien plus démoniaque.

Tu devrais faire demi tour, des gens sont restés autour du hangar, moi j'ai à faire.

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Il observait, le moindre haussement de sourcil était une source d’information pour Lilian. Mais cet homme... Il semblait plus proche du paradoxe humain qu’autre chose. Le jeune garçon commençait à se dire qu’il avait tout bonnement affaire avec un ex-militaire un peu désaxé parce les horreur qu’il avait pu voir ou qu’il avait pris trop de coup sur la tête. Avec un soupir de lassitude, il stoppa net ses divagations, ce n’était pas le moment de se laisser aller à de pareil sottises.
Mais malgré tout, cet individu l’intriguait. Il donnait l’impression d’être déchirer entre deux parties de lui-même qui faisait des choix diamétralement opposés. Secouant la tête comme pour répondre à quelque chose, il ne faisait pas le moindre doute, que n’ayant pas prononcé le moindre mot, Lilian n’était pas ce quelque chose.

Plus le temps passait et plus l’autre semblait aller mal. Tout rôle qu’il se voulait d’incarner, le jeune borgne ne bougea pas un cil. Il ne fit pas le moindre geste pour lui venir en aide. A quoi bon après tout, la différence de carrure était évidente et puis, cela ne lui aurait rien apporté. L’homme devint alors aussi pâle de la mort, ses jambes cédant finalement, lasser de supporter le poids de leur propriétaire en tremblant, et il finit à genoux sur le sol. S’il mourait ici, cela pouvait toujours être utile, il le fouillerait pour trouver quelques petits objets intéressant voilà tout. Pour un œil extérieur, Lilian semblait simplement être un enfant qui regardait, impuissant, la scène angoissante qui se déroulait sous ses yeux. La réalité étant toute autre, il regardait simplement avec une froideur implacable l’inconnu se vider à une poignée de mètres de lui. Pas une grimace, pas un haussement de sourcil ni même un haut-le-cœur... Rien. Rien d’autre que ce masque d’impassibilité qu’il revêtait en temps utile, qui passait facilement pour de la stupeur aux yeux du monde sous certaines circonstances comme celle dans laquelle il se trouvait par exemple. La seule pensée qui traversa l’esprit de Lilian fut :

Contre toute attente, l’homme aux yeux vert finit par articuler quelques mots, couvert d’une fine sueur froide symptomatique après les nausées. Il lui donnait son gibier ? Allons bon, soit il était idiot, soit...

se dit-il intérieurement Lilian.

L’autre venait de rendre le contenu de son estomac à Dame Nature et il lui offrait gracieusement la seule source de force qu’il avait sous la main. Mais le garçon n’étant idiot au point de refuser. Il saisit doucement le lapin, comme on prend un animal de compagnie pour le regarder et lui parler, adoptant une moue triste. A le voir, on aurait dit qu’il tenait entre ses main l’ami de toute une vie qui venait de décédé. Il finit par le prendre contre lui, on lui aurait donné le bon Dieu sans confession.

Alors que le militaire recommença de parler, en conseillant au jeune garçon de retourné à l’entrepôt, ce dernier ramassa la chaine au sol dans un geste qui transpirait l’innocence. Les choses allaient surement bouger plus rapidement suite à cette simple initiative, et c’était d’ailleurs l’effet recherché.

Ce rôle d’enfant candide agaçait surement autant son interlocuteur que Lilian lui-même. Pour qui se prenait ce gros lourdaud à lui donner ce genre conseil inutile dans ce style ? S’il n’avait pas le moindre soupçon de self contrôle, il lui aurait balancé le cadavre du rongeur en pleine figure en même temps que ses quatre vérités. Il savait tout ce qu’il faisait, chaque mot, chaque battement de cil était pensée, réfléchis et calculé dans un but précis. Qu’essayait-il de lui apprendre ? Alors qu’il n’arrivait pas à se mettre en accord avec lui-même, adoptant par la même une attitude à la limite de la folie !

L’attitude hautaine et condescendante qu’adoptais ce militaire agaçait Lilian mais pas assez pour lui faire perdre son sang froid, une chance. Qui aurait été assez stupide pour ne pas se rendre compte que l’entrepôt était l’un des endroits le plus sur, mais il fallait attendre facilement 24 heure pour que ce soit le cas.

Je retourne la tête vers l’enfant. Il a pris le lapin, il le serre contre lui comme si il était encore vivant. De toute façon je n’ais aucune envie de manger. Mais il me faut de l’eau. J’ai la bouche pâteuse et l’ignoble goût des remontés gastriques. Je lève la tête vers le ciel, midi a dût passer, à cette heure ci j’aurais dût prendre depuis longtemps mon traitement. Ce doit être pour cela que je ne vais pas bien, ce doit être pour ça…
Je me demande si à cet instant même un homme ou une femme ou même un enfant me regarde derrière son écran. Il y a tout de même un truc qui me chiffonne dans cette affaire, pourquoi avoir choisie un individu dépendant comme moi à un traitement quotidien pour une mission pareil. Sans lui je risque d’être inefficace voir même d’y rester sans avoir rien fait…Mais peut être que finalement c’est pour ça, rudement sadique, comme le fait d’envoyer sur cette île des enfants…Cliquetis métallique.

Je me retourne vers le gosse, il c’est approcher et tient dans ses mains la chaîne. Aussitôt mon regard redevient alerte et mes sens me reviennent. Je m’approche de lui le regard menaçant. Finalement je ne pense pas que déprécier cette enfant est la bonne solution. Je m’arrête devant lui, et plonge mon regard dans le sien. Je chasse toute agressivité de mon expression. Je laisse mes bras ballant le long de mon buste, et sans que j’aie à y penser mes muscles se tiennent près. Ne lui laisse pas !

Je dois la garder.

Mon ton reste calme et impassible. Je n’ais pas envie de lui courir après et l’idée qu’il puisse souhaiter se battre me fais horreur. Seulement une chose et sûr, je ne lui laisserais pas.
Je me rends compte du silence pesant qui c’est installé. Il ne parle plus. Peut être à t-il peur, peur de se retrouver dans un lieu inconnu sans sa famille, sans plus de compagnie qu’un rustre militaire. Ou peut être à t-il simplement sentit que je préférais qu’il arrête de poser des questions. En tout cas il restait pour moi un sérieux mystère. Une énorme lacune dans ma formation.
Je revois cette scène en Corée, après avoir été rudement touché mon avion part en morceau, j’ai à peine le temps de m’éjecter qu’il s’écrase sur un village de campagne. A peine le pied par terre que l’on me tire dessus comme un lapin, une vraie fusillade et pas le temps de voir d’où vient les tirs. La mort aux tempes je me mets à couvert, j’ai deux balles dans la cuisse droites. Mais les tirs continus, je charge ma mitrailleuse et je dégomme en direction des balles. Ce que je capte pas c’est qu’appart les balles y a pas un pet de bruit, rien, pas de gars qui braille d’avoir mal ni même qui gueule des ordres. Rien que des tirs sans aucun arrêt et qui m’empêche de changer de position. De là je sais que j’aurais dilapidé toutes mes balles avant de les avoir, alors je change de technique. Je pose tout, et je sors une grenade. Normalement on ne les utilise pas, ça à un tord : ça bousille tout. Impossible de récupérer les armes et d’épargner les civils. Après ça, arme en main je vais voir les dégâts. La cabane est complètement détruite, mais sous les décombres pas de doute : quatre gamins et deux kalachnikovs. Le plus âgé devait avoir quatorze ans voir quinze pas plus.

Le considéré comme un homme, c’est la seule chose que je puisse faire de censé, à défaut de le voir comme un objet. Je détourne alors le regard et lui tourne le dos délibérément. J’attends la réaction de l’adolescent.

[voila modifier pas super mais bon pour l'instant pas l'inspi pour plus dsl]

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Gardant la chaîne entre ses mains, le lapin poser sur ses jambes croisées en tailleurs, il leva les yeux vers l'homme lorsqu'il lui demanda de lui rendre ce qu'il tenait entre ses mains. Sans amorcer le moindre geste dans ce sens, Lilian continua de jouer avec en cherchant intérieurement si elle avait constituer une arme ou une entrave. En toute logique, la seconde option était de mise, surtout au vu des légères marques que l'on pouvait observer sur les poignets de l'homme.

- Alors c'est ça qu'on t'a donner à toi

finit-il par dire son regard vert levé vers son interlocuteur

moi c'est ça qu'on m'a donné.

D'un geste tranquille, il remonta sa manche pour montrer sa montre. Il remerciait les personnes qui l'avait embarqué de la lui avoir laisser, ainsi il pouvait au moins donner le change. Être sous estimé est aussi une force en soi. Un silence pensant s'était installé, coupé par moment par le tintement de la chaîne entre les mains de Lilian. Celui-ci n'avait pas la moindre de la lâcher, elle constituait une bien meilleure arme que celle qu'il avait pu avoir. Non content d'avoir trouver un repas pour plus tard, il voulait cette chaîne.

Le militaire semblait perdu dans ses pensées, ses souvenirs peut-être. Grand bien lui fasse, le jeune garçon en profitait pour observé l'endroit. Il y avait quelques branches basses, même avec le poids de l'animal en plus, il pourrait grimper rapidement. Sa petite taille et son poids plume lui avait toujours apporté une vélocité on ne peut plus pratique. Les arbres étaient assez rapprochés pour lui permettre de se déplacer de l'un à l'autre tranquillement. Mais pour l'instant, il restait là, sagement assis en tailleur sur le sol, la chaîne entre ses mains.

[ L'inspiration n'est pas mieux chez moi, je me suis contenté de supprimer le passage de la camera. ]

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