Maya S. Keane [Fini]

Nombre de messages : 2 Age : 30 Date d'inscription : 18/06/2008

I. Carte d'Identité

Nom : Keane
Prénom : Maya - le "S" n'est pas l'initiale de son deuxième prénom, vous verrez dans l'histoire (quel suspense...)
Emploi : Par-ci par-là :/
Rang : Joueuse
Âge : 26 ans
- Date de naissance : 18 juin (symboliquement)

II. Biographie

Nationalité : Elle est née au Canada de parents américains.
Famille : La famille Keane ? C'est une grand-mère acariâtre, une tante à moitié folle, un vieil oncle type loup de mer et un jeune couple déshérité flanqué d'une jolie fille aînée et de deux mignons petits garçons.
Des cousins ? Des arrière-grand-oncles ? Des quarts de neveux par alliance ? Niet. Une famille sans surprises, sans parents éloignés, ou alors très très éloignés et vraiment bien cachés.
Venue d'Illinois, ce clan drastique au point de vue ressources humaines, se rattrape par contre question secrets de famille, maladies génétiques et/ou héréditaires et querelles et hantises. Les générations s'entendent rarement entre elles et quand une guerre éclate, elle met du temps à finir. Il est clair que l'amour n'irradie pas de tous les côtés de cette petite bande d'individus que seul le sang lie.
Quelle mystérieuse farce de l'évolution a pu rendre les membres de cette famille si froids entre eux-mêmes ? Mystère.
Est-ce pour cela que les parents de Maya ont fui l'Illinois et se sont fixés à Sherbrooke, ville du Canada, pour donner naissance à leurs enfants ? Une chose est sûre : Maya n'a pas souvenir d'avoir vu sa mère ou son père passer un coup de fil à un parent.
Histoire : Quand Féo Ethan Keane rencontra Dorrie Lena Wollings, il sut qui porterait ses enfants.
Juste âgé de vingt ans, M. Keane était le notoire descendant d'une riche famille ; laquelle famille comptait sur lui pour choisir une femme digne d'eux. Est-il besoin de dire que Mlle Wollings "n'est absolument pas digne de toi" "tu vas te lasser d'elle" "cette fille est de la classe ouvrière" "vous êtes incompatibles" ?
Mais Féo n'écouta pas ses aïeux. Dorrie devint sa femme. Ses parents le déshéritèrent.
Peut-être pour fuir cette ambiance désagréable qu'ils connaissaient en Illinois, ils déménagèrent au Canada, les deux tourtereaux et le fœtus qui était déjà créé, après un an et demi de vie commune. Maya S. Keane vint au monde dans la ville de Sherbrooke et le "S" est bien l'initiale du nom de cette dernière, et non un deuxième prénom, par quelque bizarrerie parentale.

Vous êtes déjà allé au Canada ? C'est un pays beau et froid, avec une sorte de pureté dans l'air et de larges étendues. Pour ce qui est des paysages, c'est vraiment magnifique : mais essayez un peu d'y trouver du boulot quand vous débarquez d'Amérique avec votre femme enceinte et sans voiture, vous allez voir comme vous allez galérer.
M. Keane dénicha un appart' trois-pièces pas trop cher dans le centre-ville et commença à voler de petit boulot en petit boulot. Acrobate agile filant de trapèze en trapèze avec une femme et un bébé dans les bras, mais trouvant toujours des combines pour ne pas s'écraser au sol, le père de Maya était tout simplement infatigable, malgré et contre tout. Pendant deux ans, il trouva des perchoirs tous plus variés les uns que les autres pour faire vivre sa famille : vendeur dans une boutique de bonbons, éboueur dans les ruelles de Montréal, balayeur dans un complexe commercial, puis vigile pour un restaurant chinois, Féo Keane fut un super-héros rivalisant d'imagination et de débrouillardise pour ne jamais, jamais venir à manquer d'argent.
« Féo, c'est ridicule, s'écria un jour sa femme, ne me dis pas que tu vas prendre ce poste d'homme-sandwich pour cette boutique de vêtements ? Et pourquoi pas danseur exotique tant que tu y es ?! »
Ainsi donc, sous la pression de sa femme, M. Keane consentit à chercher un vrai bon travail durable, ce qui signifiait essayer de reprendre son ancien boulot d'électricien. Il s'y était répugné jusqu'ici car son C.V. était porteur d'une grosse tache : quelques mois auparavant, il s'était fait virer pour ne pas avoir repéré un court-circuit dans une maison de banlieue, qui prit feu peu après cette tragique inattention.
Mais M. Keane s'emplit de plus ou moins bonne volonté et usa de tout son charisme pour conquérir un employeur. Car c'était, heureusement pour lui, quelqu'un de très charismatique : il possédait une sorte de magnétisme qui lui attirait irrésistiblement des alliés. Personne ne pouvait résister à son sourire innocent et dévastateur. Enfin, il se prit quand même cinq râteaux successifs avant de trouver une petite compagnie pas trop insignifiante qui voulait bien de lui.

Mais laissons de côté M. et Mme Keane pour le moment et attardons-nous davantage sur ce qui est après tout le véritable axe de cette histoire : Maya.
Quel genre d'enfant était-elle ? Eveillée et intelligente, passionnée par les livres et les histoires, déjà assez calme et peu bavarde, affreusement nulle en maths, mais très douée en français, elle aimait et admirait beaucoup ses parents qui lui offraient tout le soutien dont elle manquait ailleurs.
Car, paralysée par la timidité qui ne l'a jamais vraiment quittée, elle n'arrivait pas à se faire des amis, et si aujourd'hui, la solitude ne la touche plus vraiment, petite, c'était une bataille de tous les jours de se faire respecter.
Cependant, il y eut Chris : une petite masse emmitouflée dans des couvertures couleur bordeaux - pour changer du bleu et du rose.
« Chérie, tu as un petit frère » annonça Dorrie à sa petite fille âgée de deux ans qui jetait un regard perplexe sur les couvertures.
Et trois ans après Chris, Jack (dans des couvertures violettes.)
Adolescente, Maya entretint une relation solide avec ses frères, particulièrement avec Chris qui n'avait que deux ans de moins qu'elle. Il était très drôle, mais dans le style ironique et mordant. Beaucoup plus sociable que sa grande sœur, et tout aussi mature.

Sautons maintenant quelques années, et venons-en directement à Liam Tracey Rolland.
Qui était Liam ? Un jeune homme maladroit et rusé, avec des manières bourrues et un cœur gros comme ça, venu de nulle part. Enfin si, de la Bretagne. Il galérait au Canada depuis deux ans quand il bouscula Maya dans un parc - la rencontre banale au possible. Et en plus, comble du cliché, elle portait plein de documents dans les mains, si bien que Liam dût l'aider à ramasser en se répandant en excuses.
Parfois, on n'a pas besoin de beaucoup plus pour bouleverser une vie.
Ils tombèrent amoureux l'un de l'autre et patati et patata. Ils sortirent ensemble avec toutes les conséquences que l'on sait : la rencontre avec les parents, les sorties, les disputes, les "mais-je-pense-que-ce-serait-mieux-si-on-restait-amis", les breaks, les réconciliations, l'âge d'or, les feuilles d'automne...
Non ! Stop ! Je dois donner une précision. "La rencontre avec les parents", c'est, dans ce cas-ci, "la rencontre de Liam avec les parents de Maya", pas l'inverse. Parce que Maya, de ces cinq ans de couple, n'a jamais vu ne serait-ce qu'un seul membre de la famille de Liam. Jamais.

Qu'avait fait le père de Liam ?... son fils lui-même ne l'a jamais su exactement...
Il a juste plus ou moins deviné, plus ou moins établi que Bernie Lawer Rolland - son père - avait dû, à quelque occasion macabre, s'être trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment : autrement dit, un témoin gênant.
Il avait couru de longues années pour échapper à ses poursuivants. Sauf qu'ils le retrouvèrent quand même et le liquidèrent dans son propre appartement.
Les tueurs ne voulaient pas simplement éliminer M. Rolland. Leur but était de faire oublier au monde entier que le nom de Rolland avait jamais existé. Bernie Lawer Rolland était déjà orphelin, élevé par sa grand-mère décédée depuis peu, sans relation et sans ami. Il devait être effacé de façon complète, propre et efficace. Un bon arrangement pour tout le monde.
Or le nom de Rolland était porté par quelqu'un d'autre, son fils qui avait sept ans à l'époque. Les tueurs ignoraient son existence. Bernie, de son vivant, l'avait dissimulé aux yeux du monde du mieux qu'il l'avait pu. Quand ils l'assassinèrent, Liam était parti faire les courses. Il découvrit le cadavre dix minutes plus tard, dans la cuisine.
Liam se retrouva seul.
Il ne savait pas grand-chose, sauf que Bernie lui avait toujours dit de fuir la police comme la peste. Son père était-il un assassin repenti ? Liam n'avait jamais rien fait d'autre que de le suivre dans sa fuite.
Donc, quand il vit que son père était mort, il poursuivit la fuite seul.
Pendant des années, il fuit la police et ces ennemis invisibles. Lesquels ennemis apprirent, de fil en aiguille, que Bernie avait un fils : mais cela leur prit beaucoup de temps.
Ils mirent des années à le localiser. Pour sauver sa peau, Liam dût poignarder l'un d'eux à l'âge de dix-sept ans, lors d'un guet-apens qu'il n'avait su prévoir, et s'arranger pour être embauché à bord d'un bateau de pêche aux crabes afin de brouiller les pistes.
Il se terra en Bretagne, mais repéré une fois de plus, partit pour le Canada...

Maya ne savait rien de tout cela.
Et elle tomba enceinte. Elle donna naissance à une petite fille qu'elle appela Holly.
Ils n'étaient pas mariés, ils n'avaient même jamais évoqué cette question et elle commençait à se poser des questions. S'il le fallait, elle ferait la demande elle-même - y a pas de raison, oh, égalité et tout ça - mais pourquoi Liam n'en parlait toujours pas ? Quand les parents de Maya plaisantèrent à ce sujet en demandant à leur "gendre" le jour des noces, il avait soudain été pris d'une violente quinte de toux.
Alors quoi ?
Après l'accouchement, on la reconduisit à sa chambre où elle s'endormit comme une masse. Liam venait de voir sa fille naître. Il sortit de la salle comme un fantôme et, regardant Maya disparaître dans un couloir, sentit un spasme de terreur lui parcourir le corps.

Et ce qu'il craignait arriva.
Cela arriva même très vite. Deux semaines après la naissance d'Holly, on sonna à la porte de l'appartement que venait tout juste de réintégrer Maya.
Liam ouvrit. Liam ne laissait jamais Maya ouvrir. Il se fit aussitôt plaquer au sol par un individu de haute taille portant une veste de cuir marron, et il vit confusément, plus par son instinct que par ses yeux, le canon luisant d'un revolver que dégainait un comparse derrière lui.
Il entendit très distinctement Maya hurler et le bébé pleurer, puis il tira un couteau de chasse de la poche de son pantalon. Il le planta sans hésitation dans le ventre de l'homme en veste, qui roula sur le côté, avant de se relever rapidement et de bousculer le tueur armé qui tira dans le vide. Il le saisit à bras-le-corps et l'entraîna dans la cage d'escalier. C'était un appartement du quatrième étage. Il le jeta aussi violemment qu'il put dans les escaliers et le sniper lâcha dans sa chute l'arme que Liam s'empressa de ramasser.
Il était deux heures du matin. Entendant Maya approcher, Liam laissa glisser son couteau au sol et lui dit d'un ton sans réplique :
« Prends Holly et quitte la ville... C'est ici que nos chemins se séparent. »

Elle ne le revit plus jamais.
Poursuivie par un tueur survivant, elle quitta sa ville natale à bord ~~d'une voiture volée~~ d'un taxi avec dans ses bras un petit tas de couvertures vert pomme. Commença un long voyage épuisant à travers tous les trous perdus du Canada, puis elle partit aux USA.
Quelques temps plus tard, de passage dans un port de Géorgie, Maya contemplait les bateaux qui venaient y jeter l'ancre avec Holly. Il était près de minuit. Tandis qu'elle réfléchissait, quelqu'un s'approcha d'elle par-derrière. Elle fit volte-face et essaya de le poignarder avec le couteau de Liam qui lui avait rendu tant de services, ces derniers mois, mais c'était trop tard. On lui plaqua de l'ouate chloroformée sur la bouche et le nez. Elle eut tout juste le temps, avant de s'évanouir, de poser délicatement son bébé au sol.

Nombre de messages : 2 Age : 30 Date d'inscription : 18/06/2008

III. Caractéristiques

Apparence Physique : Maya n'est pas atrocement laide. Ça, c'est déjà certain. Pas de dentition évoquant la grande muraille de Chine, pas de pustule immortelle sur le bout du nez, pas de cheveux similaires aux nouilles bon marché du magasin le plus proche, pas d'oreilles assez grandes pour remplacer un deltaplane. Ce n'est pas pour autant que chaque passant dans la rue tombe à genoux devant elle en disant : "Piétine-moi, ô déesse de beauté et de grâce toute-puissante" ou "Accepterais-tu d'accorder un regard à la larve que je suis, merveille de féminité que tu es ?" ou encore "Sois louée à jamais d'avoir accepté de montrer ta divine personne à nous autres chiens" (de toute façon, en général, les personnes comme ça logent à l'hôpital.) Bon, c'est vrai, on la regarde de temps à temps dans la rue, mais le premier crétin lubrique de douze ans et demi va regarder les filles dans la rue, alors ça ne prouve rien.
Enfin, ça, c'est surtout elle qui le pense. (D'un côté, c'est pas faux.)
Maya est plus grande que petite, ni maigre ni forte, avec les formes que l'on peut attendre d'une jeune femme de presque vingt-sept ans. Sa peau est assez pâle, ses mains fines et élégantes, avec des ongles longs et propres. Quant aux vêtements, elle porte tout ce qui n'est pas ultra-court et constellé de paillettes.
Pour ce qui est de la force physique, elle n'en a jamais tellement eu. Pas le genre à soulever des haltères. Elle déteste courir, et, par ailleurs, tout ce qui pourrait la contraindre à fatiguer ses bras ou ses jambes : du moins, tant qu'un brusque changement d'humeur ne la conduit pas à dégourdir ses muscles ou essayer.
Ses cheveux sont blonds. Vraiment blonds. Pas blond-platine-artificiel-de-chez-le-coiffeur-
tout-droit-sorti. Elle est simplement blonde de naissance. Ils lui tombent jusqu'aux reins. Elle ne les attache jamais.
Son visage, rarement maquillé, est très expressif. A chaque trait correspond une émotion particulière : impossible pour elle de dissimuler ses sentiments. Ses yeux clairs sont quasiment le reflet de son âme, à cause de ces pupilles sautillantes, fureteuses et insaisissables qui les habitent.
Caractère : Difficile de le définir, tant il est réfractaire à toute forme de logique ou de simple bon sens. Dans le sens qu'il est contradictoire. Maya change d'humeur environ trente fois par jour. Un rien peut actualiser la donne : un nuage, un mot, un grain de poussière. Ses émotions tournent comme une girouette au vent.
D'un tempérament calme et taciturne, elle ne craint pas la solitude, même si elle ne la recherche pas spécialement. Toujours enfermée dans des dédales de pensées et de réflexions sans fin, Maya est en quasi-permanente rétrospection sur elle-même. Elle est très attachée à son passé et à ses souvenirs qu'elle triture et retourne le long du jour. Du coup, elle oublie un peu le présent qui la manipule sans qu'elle s'en rende compte.
Mais bien que, malgré elle, elle soit très sensible à ce qui l'entoure, elle n'en devient jamais fragile. Au contraire, ses nerfs sont vraiment très solides et quoi qu'il arrive, elle a rarement peur ; tout juste est-elle intriguée... Elle ne perd son sang-froid que lorsqu'il est question de sa fille : pour la protéger, elle serait prête à tous les sacrifices.
Maya n'est pas vraiment sociable, et pas vraiment renfermée non plus. Un peu timide de nature, elle préfère rester tranquille dans son coin, sans causer de troubles et sans se faire remarquer, que d'aller vers les gens. Elle a également de la peine à écouter les autres, tellement elle est plongée dans ses pensées. C'est un défaut qui l'exaspère, mais elle ne peut pas s'en empêcher : fatalement, elle finit par se désintéresser des dires de son interlocuteur. Cependant sa discrétion la rend bonne confidente ; un secret entre ses mains, est bien gardé.
Chaleureuse et bucolique, elle semble n'avoir rien à cacher.
Alors, inoffensive ? Peut-être pas. Parfois, elle surprend par sa vivacité à agir et à faire des choses dont on ne l'aurait même pas crue capable. Il y a en elle un côté plus sombre et plus condamnable que son caractère tranquille des jours ordinaires...

IV. Autres

Rêve, Ambition : Son rêve serait de vivre heureuse avec Liam et Holly, tout bêtement. Mais ça paraît mal parti... Sinon, elle voudrait savoir qui sont ces tueurs et qu'est-ce qu'ils veulent, à elle ou à Liam.
Cauchemar, Phobies : Maya n'a pas de phobie à ce jour. En revanche, la pensée des dangers qui entourent Holly, et aussi Liam, l'angoisse terriblement. Souvent, ça l'empêche de dormir.
Code : Butterfly effect ?

V. Facultatifs

Signes particuliers : Rien de spécial à noter.

VI. Hors Jeu

Comment avez-vous connu le forum ? : Par un forum de pub ^^
Que pensez vous du contexte du forum ?: Ça change des forums du genre : "Pensionnat Kurajikanume : Viens dans une école pas comme les autres apprendre à maîtriser ton élément/pouvoir/intestin grêle" :]

» Deamo Blacksoul (pas fini)
» Kazimyr Molev [ Fini ]