Comme si la terre était devenu plate pendant qu'elle dormait... [PV Lycros]

Le noir. Absolu La confusion. Toute aussi omniprésente. Leïra était pourtant sure d’être allongée par terre. Encore fallait-il qu’elle se rappelle pourquoi . Encore fallait-il qu’elle comprenne ce qu’elle faisait enfermée dans cet endroit bizarre . La jeune femme s’assis et ramena ses genoux contre elle. S’adossa contre un mur. Ferma les yeux. Cela ne donnait aucun changement vu que le noir était tout aussi total lorsqu’elle essayait de voir devant elle. Enfin, la question n’était pas là. La rousse se concentra. Essayant d’oublier le mal de tête qui venait de la prendre, essayant de ne pas tout de suite penser au pire. Elle réfléchit. Sans dire un bruit. Sans être encore tout à fait consciente .

Elle marchait . Dans la rue. C’était bien cela. Alors qu’elle sortait du Jackon’s café , elle et Lycros s’était mis en chemin . La jeune étudiante était sensée rentrer chez elle. Sensée, car en chemin , une énorme limousine noire s’était garé à côté d’eux. Evidemment, ils ne l’avaient pas remarqué malgré toute les mises en gardes et tous ce qu’elle avait entendu à propos des enlèvements . Peut-être était-elle trop en confiance quand elle était près du garçon ? Comment ne pas l’être en même temps ? La rousse grogna contre elle-même et continua son périple mental. Elle se souvenait avoir encore marcher un peu avec lui quand soudain quelque chose l’avait frappé à la tête. Quelque chose ou plutôt quelqu’un. Mais elle n’avait pas vu son visage. Seul le choc était resté dans sa mémoire. Et , évidemment, son premier réflexe avait été de s’accrocher à Lycros. Avant de sombrer dans l’inconscience. Leïra remarqua soudain qu’elle tenait encore quelque chose dans sa main. Mais ce n’était pas un bout de la chemise du jeune homme qui l’avait accompagné . Ni même quelque chose lui appartenant. C’était légèrement coupant et avait la forme d’une épée. Une épée minuscule. La rousse haussa les épaules et rangea l’objet sans se poser plus de questions. La seule qui demeurait dans sa tête n’était autre que

* Où suis-je ? Est-ce qu’il a été enlevé lui aussi ? *

Elle se leva enfin. Sans y voir plus. Cependant , elle entendit enfin les cris et les murmures des gens autour d’elle. Il y avait même des pleurs d’enfants. Le cœur de la jeune femme se serra et elle longea le mut contre lequel elle avait été. Dans l’espoir de trouver une sortie. Avec le maigre espoir de tomber sur quelqu’un qu’elle connaissait puisque apparemment , il y avait une multitude de gens enfermés dans ce hangar. Un soupir s’échappa des lèvres de la rousse . Sans qu’elle puisse le définir correctement. Pourquoi avait-elle été enlevé , elle ? Elle avait toujours été gentille avec tous le monde , n’avait pas un passé si malheureux que cela. Son père était peut-être mort mais c’était pour une bonne action. Ah. Peut-être était-ce un groupe de mafia bizarre ou une organisation dans le genre ? Oh non , quand même pas . Leïra soupira une nouvelle fois

En longeant le mur , elle s’était cognée dans plusieurs personnes. Ne se risquant pas à parler avec des personnes étranges, elle s’était excusé à chaque fois mais avait continuer son chemin . Son chemin vers où ? Elle-même ne le savait pas. Mais, quand on avait rien à faire, autant s’occuper quitte à marcher pour rien . Un petit sourire illumina le visage de la jeune femme. Cette phrase, elle l’avait emprunté à son frère. C’était bien beau de dire cela alors qu’on pouvait se la couler douce dans un internat . Leïra ne voyait plus beaucoup de temps où elle pouvait faire quelque chose d’inutile. Enfin jusqu’à maintenant. Avec son job pour aider sa mère à payer ses études en fac de lettres, et les cours, et les livres elle avait beaucoup à faire. Et , se rajoutait à cela, le fait qu’elle devait se débrouiller pour accorder de son temps à Lycros. Mais cela, elle le faisait de bon cœur. Autant dire qu’il était en plus de celui qu’elle aimait, celui qui la déridait. Même avec son caractère sombre. Son caractère de cochon qui grogne comme elle disait.

Une énième fois, elle se cogna contre quelqu’un. Etrangement, ce corps lui en rappelait un autre , même si elle n’avait pas l’occasion d’en serrer beaucoup. Elle s’arrêta sur le coup de la surprise et essaya de voir à travers ce rideau de noir qui lui barrait toujours la vue . Comme elle plaignait les aveugles…

« Pardon , je suis désolée ! »

Inconsciemment, sa main plongea dans sa poche et se referma autour de la minuscule dague. Elle se savait incapable de l’utiliser pour tuer, mais il n’était pas impossible qu’elle frappe. Même si la rousse n’était qu’une petite et frêle étudiante . Et que le corps contre lequel elle s’était cogné était bien bâti même s’il était fin.

La douleur. C'est ce qui reveilla en sursaut Lycros qui délirait a moitié dans son sommeil a cause de la fièvre. C'est comme si une dague venait sans cesse le poignarder a la base du cou, un peu sur la gauche. Sa clavicule.
Le jeune homme ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Il devait se trouver allongé, sur le dos, ses membres étaient douloureux et son corps entier litteralement endolori. Son bras gauche était allongé sur le sol, a la perpendiculaire de son torse tandis que son autre bras était posé sur son ventre. Il essaya de se relever, la douleur le figea sans qu'il puisse emettre le moindre mouvement.
Il se mordit la langue, fort, il sentit le sang couler dans sa gorge. Etrangement, ce gout lui était agreable, depuis tout petit cela avait toujours été ainsi. La douleur encore une fois le pris, aigüe et perçante.
Il réussit finalement a s'asseoir, la main droite posé sur sa clavicule. Il y sentit un bandage. Il tatonna légérement son os, ce qui lui tira quelques grimaces. Les premieres douleurs avaient été les plus féroces, deja, il commencait a pouvoir bouger son bras gauche. En effet, apres palpation il s'était rendu compte que son os brisé avait été soigné, tres brievement, mais celui-ci n'avait du que se fendre. D'ou le fait qu'il avait assez vite recuperer et qu'un bandage avait suffit.

Lycros se rendit soudain compte que, a son grand étonnement, il ne voyait rien. Il avait bien conscience que ses yeux étaient ouverts, et pourtant les tenebres se répendaient tout autour de lui. Son premier reflexe fut de porter ses mains aux visages, non ses yeux semblaient pourtant intacts, sans blessures. Il semblait évident que ce n'était que la salle dans lequel il se trouvait que la nuit noire regnait en maitresse absolue.

Le coeur de Lycros loupa un battement, ce qui eu pour resultat un souffle coupé pendant 1/2 seconde a peine. Il avait été rafflé. On l'avait frappé, brisé un os, et sans aucun doute drogué, ce qui expliquait les membres endoloris.
Leïra !
Elle avait été la premiere a se faire frapper, elle s'était accrochée a lui, despesperement, avant de chutter dans le néant. Lui même n'avait su resister au poids du nombre de leur assaillants. Ou était il ? Leïra se trouvait elle aussi ici ? Allait elle bien ?

Les pensées défilaient à une vitesse folle dans le crane de Lycros, il ne savait plus ou donner de la tête et tres vite un sacré mal de crane le prit. Il finit par se relever. Un leger vertige le pris. Il ne voyait rien, il pouvait tout aussi bien se trouvait en équilibre sur une poutre de bois au dessus du vide que sur un terrain de foot, dans une nuit noire. Il ms betement ses mains en avant et commenca a marcher, tres doucement.
Il est vrai qu'il avait l'habitude des ombres, de la luminosité quasi-inexistante. Il avait toujours eu ce genre de faculté a voir la ou les yeux des autres s'arretaient. Mais la il était litteralement aveugle.
Tres vite il rencontra un mur, ce qui fut une espece de soulagement pour lui. En effet, sur ce mur, en le longeant suffisament longtemps, il finirait par trouver la porte par laquelle il était rentré, ou une autre, ou comprendrait s'il se trouvait dans une fosse.

Petit a petit les yeux de Lycros commencerent a s'accomoder. Mais tres legerement, et il ne voyait a plus de quelques centimetres de ses yeux.
Ce fut le choc, assez violent. Sa main droite longeait le mur quand il marchait, et il ne pretait plus aucune attention a se qui se trouvait devant lui. Il la percutta donc. Pourquoi la ? C'était assez simple, des formes non négligeables en haut du torse l'avaient frappé en plein torse, c'était une femme.
A savoir maintenant qui s'était.

Malheureusement pour elle, Lycros déteste subir la moindre chose. Se taper quelqu'un dans le noir sans s'en rendre compte était pas son fort [bande de pervers vous avez imaginer quoi avec cette phrase ?!]
Le jeune homme poussa un juron, sa main droite se porta machinalement a sa ceinture pour trouver ... une fourchette a fondue. L'étonnement le pris au depourvut, il ne comprenait strictement plus rien, on l'avait dépouillé de ses armes, il se trouvait dans un trou noir de merde et tout cela commencait franchement a lui taper sur les nerfs.

" Putain de merde mais qu'est ce que ... "

Deja la femme repondait.

Leïra ne s’était pas rendue compte tout de suite que c’était lui . A vrai dire, les jeux dans la nuit, ce n’était pas son fort. Petite, la rousse en avait même peur. Peur de tous ces monstres inconnus qui peuplaient son imaginaire. Peur de l’inconnu , cet étranger qui vous fait douter, qui vous murmure des phrases si effrayante. Rien qu’en y pensant, elle frissonna. Tout en se résonnant. Elle avait vingt ans maintenant, il n’y avait vraiment plus rien en quoi elle devait avoir peur. A part peut-être , à partir de maintenant, des grandes voitures noires. Celles d’où sortaient des gens qui vous emmener dans un endroit où pleins d’humains étaient entreposés comme de vulgaires marchandises. Elle n’avait pas la tête d’une marchandise quand même ? Si ? [j’vous ai entendu de là hein xD ]

Soudain, un juron la sortit de ses pensées. Un juron qu’elle connaissait bien. Même la voix collait parfaitement au personnage. Un petit sourire étira les lèvres de Leïra. Elle avait de la chance dans son malheur. Le trouver là , lui, alors qu’il y avait une centaine d’autres personnes. La jeune femme relâcha la minuscule dague … était-ce vraiment une dague ? La lame n’était pas effilé et le tranchant s’en retrouvait amoindri . Enfin. Elle relâcha donc l’objet et posa sa main sur sa chaîne. Un petit bijoux qu’elle n’avait pourtant pas l’habitude de mettre. Peut-être même étai-ce ce qui lui avait portait malheur.

" Putain de merde mais qu'est ce que ... "

Si avant, elle avait douté , maintenant elle en était certaine. Cette voix appartient bien à Lycros . Elle l’aurait reconnu entre mille. Il y avait tellement d’ironie , tellement de mépris pour les autres dans ces paroles que cela ne pouvait être que lui. Pas que ce trait de caractère plaise particulièrement à la rousse, mais il fallait avouer que cela faisait parti de son charme. Cette espèce d’aura autour de lui . Combien de fois s’était-elle piquée contre cette aura avant de pouvoir y être acceptée ? Combien de fois avait-elle persévérée ? Et pour une raison qu’à l’époque elle n’avait pas deviné tout de suite. Une raison bien futile, si on y faisait plus attention.

Elle ne laissa pas au garçon le temps de finir sa phrase et s’exclama :

« Moi aussi je suis rassurée de voir, ou plutôt d’entendre que tu es en vie Lycros !! »

Avant de rire. La rousse imaginait la tête qu’il ferait, lui en remarquant que la fille qui l’avait percuté était une de ses amies. Allait-il bouder ou simplement lui crier dessus ? Si elle avait de la chance, peut-être qu’il serait légèrement contente de la revoir. En tous cas, elle ne se faisait plus d’allusion depuis longtemps. Le cœur du jeune homme n’était pas fait pour aimer. Personne ne savait pourquoi , ou plutôt, elle n’avait cherché à comprendre, mais , la flamme de vie qu’il y avait chez tout le monde s’était presque éteinte chez lui . Cette petite flammèche qui grandissait avec les rires, celles qui alimentait tout les sentiments. Elle était tout simplement caché par un voile trop épais.

Leïra mourrait d’envie d’attraper la main de son ami. Ne serait-ce que pour se rassurer. Savoir qu’il était là proche d’elle était suffisant mais le connaissant, la jeune femme savait qu’il pouvait s’enfuir sans un bruit dans la minute qui suivait. Peut-être que si elle le tenait , elle pourrait l’empêcher de partir sans elle. De l’abandonner derrière lui. Comme pour l’accompagner dans ses pensées, un hurlement féroce retentit non loin d’eux. Et, l’auteur de celui-ci ne pouvait être qu’un humain. Etait un humain. La rousse avait sursauté et sa main , dans son élan, s’était accroché pendant quelques instants à celle , plus masculine de son ami. Avant de la lâcher. Comme à regret. Elle se surprit à être rassuré qu’il fasse nuit. Car la chaleur dans ses joues ne mentait pas. Elle avait rougi et d’une belle manière. Elle se savait timide mais de là à rougir comme cela… La rousse se retint de rire. Elle se moquait d’elle et de ses manières d’enfants…

« Et sinon, on fait comment pour sortir d’ici ? »

Tout en parlant, elle avait frapper dans la paroi du mur à côté d’elle. Un bruit de tôle s’empara de l’espace, appuyant les paroles de Leïra. Elle se remit à tâtonner le mur à la recherche d’une porte quelconque. Tout en espérant qu’il voudrait bien rester avec elle.

Lycros était completement éberlué de sentir le manche de ce qui devait etre une espece de fourchette dans sa main. En effet celui-ci était habitué au manche fin et nivelé de son poignard à la lame tranchante et d'un noir de jais. Il ne tarda pas a replacer cette arme futile à sa ceinture, la àù se trouvait sa précédente dague.

Il venait de percuter quelqu'un, et si il y avait une chose qu'il detestait, c'était bien les contactes physiques à son insue. De plus cette farme allait surement se mettre a pouser des hurlements stridents à en dechirer les tympans, et Lycros aurait bien du mal à se retenir de ne pas l'assomer. Cette personne allait surement s'imaginer qu'il était un de ses ravisseurs, une peur bleue allait noué les trippes de cette drolesse et qui sait ce qu'elle ferait, sous le coup de sa folie grandissante. Le jeune homme se tenais donc pres, dans les secondes qui suivaient à une pretendue attaque ... qui ne vint jamais.

Contre toute attente, la femme ne se mit pas à hurler, mais l'apostropha presque, ce qui le pris legerement de cours :

" Moi aussi je suis rassurée de voir, ou plutôt d’entendre que tu es en vie Lycros !! "

Qui plus est, cette jeune fille le connaissait étant donné qu'elle venait de l'appeler par son prenom alors qu'il faisait nuit noir dans la pièce où ils se trouvaient. Mais cette voix ne lui était pas inconnue. Cette intonation, ce timbre, cette espece de mélodie qui se faisait entendre sous chaque mots, cette douceur ... Leïra.

Et merde, un noeud a son estomac venait de disparaitre. Lui qui s'était, il faut bien l'avouer, inquiété a l'idée de ne pas savoir ce qu'était advenu la jeune fille se trouva comme a con a ne pas savoir quoi repondre. Lycros n'était pas vraiment habitué à montrer des marques d'affections. Cela le prenait, de temps en temps, qu'en il en avait besoin. Mais c'était vraiment tres rare. Il était heureux de savoir qu'elle allait bien, ou du moins elle avait l'air d'aller bien. Aucune detresse de semblait paraitre a travers sa voix, il pouvait presque noté une pointe d'humour. Un leger sourire s'esquissa sur le visage du bambin, mais le noir absolu en cachait les moindre contours.

Il s'appretait a lui repondre lorsqu'un hurlement se fit entendre. Puissant, suraigüe, le cri d'une morte. Lycros n'avait aucun doute sur le fait que la femme qui venait de pousser ce cri était toujours en vie. On pouvait presque entendre encore ces gemissement et il fut facile pour le jeune homme de s'imaginer l'inconnue agonisante sur le sol, son sang se deversant rapidement sur les dalles. Soit un des ravisseurs était venu chercher sa première, ou enième victime, soit c'était quelqu'un qui venait tout simplement de peter un cable dans ce noirs complet.

A la seconde qui suivit ce cri, il sentit une nette pression sur sa main. Ce fut pour lui comme une giffle en plein visage. Ses yeux s'aggrandirent comme des soucoupes. Il sentait la main de Leïra aggripait la sienne, sous le coup de la surprise. Ces quelques secondes lui avaient semblé durer une éternité. Il avait ressentit, d'une manière étonnement claire, les caresses qu'avaient engendraient les doigts de la jeune fille en enlevant sa main de la sienne. Ce geste avait fait naître un frisson sur son bras dont il était certain ne pas avoir pu cacher. Son coeur s'était rapidement emballé, et il lui semblaint impossible qu'elle ne puisse entendre ses battements profonds et sourds. Il se maudit lui même de sa réaction suite a un evenement aussi ridicule que ce contacte.
Voila pourquoi il detestait ces evenement aleatoirses, parce qu'il n'avait strictement aucun controle sur ses réactions. Et Lycros désirait par dessus tout rester maître de lui même, ne jamais succomber au desir meurtrier, a la violence demente ... Lycros avait la pretention de vouloir controler ses sentiments et émotions. Et malheureusement, comme tout homme, certaines choses ne pouvaient être évité.

Lycros sembla sortir de ses pensées, il ne savait absolument pas combien de temps il était resté ainsi, completement éberlué de la réaction de Leïra.

" Et sinon, on fait comment pour sortir d’ici ? "

On. Elle comptait donc rester avec lui. Lycros ne savait pas quoi penser apres ce qui s'était passé. Habituelement, il serait parti, l'aurait vu le lendemin et l'incident serait passé comme une lettre a la poste. Mais la les evenements le dépassaient, et il devaient resister a la tentation de s'éloigner d'elle, du moins physiquement. En effet un fossé venait de se creuser entre eux, le jeune homme n'allait pas se laisser approcher aussi facilement. Sa voix fut seche et froide, toute personne aurait été étonné de ce ton apres pourtant des retrouvailles de rafflés.

" Comment veux tu que je le sache moi ? Il suffit de longer les murs, on finira par trouver une porte. On est bien rentré par quelques parts ! "

Lycros s'était dégagé du corps de Leïra et avait réentrepris de longer le mur en quête d'une sortie. Ses pas resonaient fortement dans la grande salle. Il aurait tout aussi bien pu rester silencieux, mais il aurait été strictement impossible pour la jeune fille de le suivre dans ces cas la.
Les yeux de Lycros s'étaient maintenant netement accomodés, et il pouvait facilement voir a plusieurs mètre devant lui. Il apercut des corps allongés ici et la, ne sachant pas vraiment s'ils étaient morts ou vifs. Il prefera ne pas s'arreter a ne fit absolument pas part de ses observations a Leïra, dont il était sûr qu'elle était totalement aveugle.

Les cris résonnèrent dans sa tête pendant encore quelques minutes. Comment aurait-elle pu ignorer cet appel au secours , cet ultime signe de vie avant d’agonir ? Ses yeux se fermèrent tandis qu’elle réalisait que cette pièce n’avait rien de sécurisé. Peut-être les kidnappeur parcouraient-ils le hangar avec une arme pour bien faire souffrir leurs victimes ? Le cœur de Leïra s’emballa quelques instant , pendant lesquels elle perdit complètement le contrôle de sa peur. Elle ne voulait pas mourir. C’était une certitude qui venait d’envahir son esprit. De trouver son chemin à travers elle. Et , elle ne voulait pas que Lycros meure , lui non plus. Même si c’était une cause perdu que de l’aimer, même si la jeune femme n’avait aucune chance avec lui, elle ne pouvait se résigner à survivre en le laissant derrière elle. Elle ne savait pas pourquoi les simples cris d’un humain avait pu éveiller en elle un sentiment pareil, mais la détermination qui en avait résulté venait d’allumer une flamme nouvelle dans ses yeux émeraudes. Une flamme dangereuse comme douce.

La rousse ressentit légèrement le frisson qu’avait eu Lycros lorsqu’elle lui avait agrippé la main. Une fois de plus , une entaille se ficha dans son cœur. Elle savait parfaitement qu’il avait horreur des contacts physiques, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. Son corps avait agi plus vite que sa tête. La jeune femme soupira, d’une de ces façons qui vous tranche le cœur et rapatria ses membres dans son espace vital.

Quelques minutes silencieuses passèrent avant que Lycros ne réponde à sa simple phrase. Se fut sans surprise que Leïra entendit une voix sèche , puissante et même blessante. Il ne fallait pas se leurrer. Même s’ils venaient de se retrouver, il ne deviendrait pas pour autant un gentil garçon dont les paroles ne seraient que conseils et encouragements. Bizarrement, en imaginant son ami être ainsi, la serveuse grimaça. Jamais elle n’aimerait des personnes aussi fades.

" Comment veux tu que je le sache moi ? Il suffit de longer les murs, on finira par trouver une porte. On est bien rentré par quelques parts ! "

Les pas de son ancien camarade résonnèrent devant elle, alors qu’il mettait en œuvre ses paroles. Leïra ne put s’empêcher de sourire , sachant pertinemment qu’il ne la verrait pas. Oui elle était blessé , mais non elle ne rentrerait pas dans ce jeu de jet de venin . Elle se mit elle aussi en marche, gardant une main contre la paroi du hangar. Il était tellement froid et rugueux qu’elle se demandait s’il n’avait pas été créé ainsi juste pour leur faire peur. D’habitude, les hangars était plus doux. Enfin, c’était ce qu’elle pensait. A moins qu’elle ne dramatise tout.

Alors qu’elle réfléchissait à tous ces événements, la main de la rousse se posa sur une substance poisseuse. Un liquide chaud coula entre ses doigts avant de tomber par terre avec un horrible bruit . Un bruit qui lui rappela étrangement celui d’une goutte d’eau s’écrasant sur le béton. Décidant de ne pas toucher à sa main avant d’être dehors et de voir ce que c’était, la jeune femme continua son chemin, non sans grimacer. Néanmoins, elle ne dit rien à Lycros, qui était juste devant. Il ne ferait que l’insulter de sainte-nitouche ou autre chose dans le genre.

Sans qu’elle sache pourquoi, son compagnon s’arrêta un moment . Cette fois-ci elle ne le percuta pas mais le contourna pour passer devant lui. Pas qu’elle était pressée, mais cet endroit lui fichait la chair de poule et un peu d’air lui ferait le plus grand bien. Il faut croire que le ciel l’entendit ce jour-là. Alors qu’elle reposait sa main sur le mur, quelque chose d’irrégulier se fit sentir sous ses doigts. Leïra tâtonna cette surface et trouva bientôt l’objet de son désir. Une poignée , ou plutôt quelque chose qui y ressemblait fort, fit bientôt son apparition. La jeune femme n’hésita pas une seconde et la tourna. Un déclic retentit dans la pièce . Soudain, plus un bruit. Les gémissements même s’étaient tu . Seul, un souffle d’espoir s’était tourné dans la direction du bruit. Tous le monde frissonna quand un rais de lumière réussit à trancher la nuit. Tous le monde sursauta quand tout d’un coup, la porte fut ouverte en grand , et qu’une silhouette se glissa dehors. Leïra était sortit. Et elle ne doutait pas qu’il y en aurait plein d’autres, à sortir après elle.

En attendant Lycros, la serveuse alla s’asseoir sur un rocher non loin et examina sa main. Couverte de sang. Le liquide avait coulé sur toute sa main, ne s’arrêtant qu’au début de son poignée, et goûtant par terre. La rousse savait qu’elle n’avait aucune blessure. Et la vue du sang ne lui faisait rien. Si bien qu’elle se retrouva là , à regarder sa main, comme une conne. A se demander qui avait perdu la vie dans ce hangar et pour quelles raisons avait-il perdu son sang sur le mur…

Les deux compagnons marchaient depuis bien plusieurs minutes lorsque Lycros s'arreta. Il detestait perdre son temps, et la en l'occurence, faire le tour du hangar pour trouver une sortie n'allait pas assez vite a son gout. Il scrutait l'obscurité, ou du moins les murs un peu plus loin qu'il reussissait a apercevoir, en quête d'une porte. Il serait plus facile de traverser la salle plutot que de faire inutilement le tour. Il apercut alors Leïra qui passer devant lui et, quelques mètres plus loin, s'arreter. Il la rejoignit, pres a la questioner suite a cet arret soudain mais compris tres vite, au bruit caracteristique qu'il venait d'entendre qu'elle avait trouver une sortie.

Le coeur de Lycros fit un bon dans sa poitrine lorsqu'il apercut un rais de lumière déchirer la nuit du hangar. Leïra fit coulisser avec délicatesse mais rapidité la grande porte, faisant grincer les petites roues sur le rail mal huilé.
L'étudiant ne put s'empecher de mettre une main à ses yeux, le jour étant trop puissant pour lui, préférant largement l'obscurité et les ombres; maîtres des royaumes inconnus pouvant envahir l'âme d'un homme le poussant alors à ses pulsions les plus bestiales à cause d'une terreur grandissante.

Les yeux du jeune homme ne parvenaient pas s'accomoder assez vite mais reussirent a voir du coin de l'oeil sa jeune amie sortir par cette grande ouverture qu'elle avait découvert. Lycros la suivit, quelques instant plus tard même s'il ne voyait toujours pas grand chose.
Ce ne fut donc pas tres étonnant de le voir trébucher sur un gros caillou. Il se rattrapa in extremis à la derniere seconde grace a son incroyable rapidité de réaction et ses réflexes surhumains.

" Putain de caillasse de ... "

Il venait de se rendre compte qu'il n'avait fait que jurer depuis les retrouvailles avec Leïra. Etait ce une façon pour lui d'exprimer son soulagement de la revoir ou simplement était il tendu a l'idée de pouvoir tomber a peu pres n'importe quand sur leur ravisseurs ? En effet ils n'avaient toujours pas eu de nouvelles d'eux et le jeune homme ne doutait pas un seul instant qu'ils allaient tres vite les revoirs ... Mais non, mais malheureusement cela il ne le savait pas.

Les yeux du jeune homme ne le tirrailler plus desormais, et il apercut alors Leïra sur un rocher, non loin de lui. Il s'appreter a la rejoindre lorsqu'un immense bruit sourd survint du hangar. Lycros se retournait lorsque le premier homme completement hysterique le percuta de plein fouet, l'envoyant fesses contre terre a quelques mètres de la.
La colère du garçon éclata, celui-ci avait tirer, croyant une nouvelle fois tomber sur sa dague, sa fourchette. Il ragea et se releva lorsqu'il comprit ce qui se passer.
une horde completement folle se déversait du hangar, Lycros dut sa survie à sa carrure élancée, son efficacité a se glisser et à eviter les gens. En quelques mouvements fluides et précis, il se dégagea de la vague humaine, soulevant de la poussière à ne plus en voir a deux mètre de soi.

Il rejoignit alors Léïra, le souffle court tout de même. Il la regarda, elle était en "bug". Il mit du temps à comprendre ce qui se passait. En effet il avait bien passé facilement plusieurs seconde à regarder son doux visage avant de baisser les yeux sur sa main, rougeatre d'un liquide assez visqueux.

" Du sang. "

Ses mots s'étaient échappés de sa bouche sans qu'il ne s'en rende compte, s'apercevant alors que cela n'apportait strictement rien a la situation, il s'en voula quelque peu.
Mais il était peu probable que ce sang appartienne a la jeune fille. Elle ne semblait pas blessée, elle ne se tordait pas de douleur et n'émettait pas la moindre réaction. Elle était juste en "bug".

Le jeune homme eut la délicatesse, et la tendresse, de relever le menton de la jeune fille de sa main. Il n'aimait certe pas les contacts physiques, mais c'était seulement quand il ne les désiraient pas. Et la en l'occurence c'était avec plaisir et ... et quoi ? Il avait relevé son menton avec une attitude bien étrange pour un simple ami. Même s'il ne s'en était meme pas rendu compte.

" Hé oh, je suis la moi. "

Il lui avait relever la tête de façon a ce que leur regard se croisent. Les yeux du jeune homme dégageaient une incroyable sensation de sécurité et se voulaient rassurant. Mais fallait pas pousser mémé dans les orties pour qu'il dise la moindre parole.
Cet échange de regard ne dura pas plus que quelques seconde. Sitot apres son ton redevint plus dur et c'est avec une légere froideur qu'il donna une mouchoir a Leïra pour qu'elle puisse s'essuyer du mieu qu'elle pouvait avec ce truc.

" Et maintenant ? "

Le jeune homme avait posé ses yeux sur la foule d'hommes, de femmes et d'enfants qui se trouvait deja loin du hangar maintenant.

Coupée du monde, Leïra observait le liquide rougeâtre qui coulait le long de sa main. Elle avait toujours imaginé le sang d’un rouge vif , presque irréel. Mais, celui-ci était sombre. Les rayons du soleil arrivaient à peine à tirer des reflets clairs à cette substance . Si la rousse avait cru aux augures, elle se serait rouler par terre en criant que le monde était perdu. Seulement, tous cela passait bien au dessus d’elle à ce moment. Elle était perdue dans ses pensées morbides. Car, après avoir pensé à la couleur du sang, elle s’était mise à se demander comment son propriétaire avait fait pour le perdre. Les pires scénarios passaient dans sa tête lorsque…

Deux doigts. C’était ce qui lui suffisait pour revenir à la réalité. Et comme si le minimum avait décidé de la renier , deux iris se plantèrent dans les siennes. Un regard si différent que d’habitude. Une attitude tellement étrange. Leïra sourit. Tendrement. Elle aimait ces moments où il semblait redevenir celui qu’il avait toujours était. Cet homme si doux . Cependant, étrangement, elle n’aurait pas pu tombé amoureuse de Lycros s’il n’avait pas été cet être bougon ,têtu et renfermé

« Hé oh, je suis la moi. "

Dans son regard passa toute la confiance qu’il pouvait lui offrir. Toutes les promesses de sécurité qu’il pouvait lui faire. Les émeraudes de la jeune femme répondirent avec tous l’amour qu’ils portaient. Sans jamais qu’aucune paroles ne soient échangées. Ensuite, il détourna le regard. Lâcha son menton.

« Merci »

Presque froidement , il lui jeta un mouchoir sur les genoux. Elle le saisit délicatement et entreprit de s’essuyer la main. Le sang avait déjà presque séché sur certaines parties et elle dut frotter plus fort. Un léger soupir de soulagement s’échappa de sa bouche lorsque sa main reprit ses couleurs d’origines.

" Et maintenant ? "

La rousse se leva . Elle se mit à côté de Lycros, comme elle avait l’habitude de faire lorsqu’ils marchaient en ville. Il regardait la foule de gens qui avait réussi à sortir de l’hangar. Pour combien de temps ? Quelqu’un allait-il les chercher et les renfermer ? Elle frissonna légèrement

« Maintenant ? Je pense que le mieux que l’on ait à faire, c’est d’explorer cette île. »

Elle chercha le regard de son ami et sourit avec toute la sincérité dont elle pouvait faire preuve. Même si c’était un masque. Même si à l’intérieur elle était totalement perdue et qu’elle ne savait pas où aller. Pour faire quoi. Mais la serveuse était forte. Du moins , le croyait-elle. La jeune femme savait qu’elle finirait par s’habituer à la situation et trouver quelque chose . Ils trouveraient quelque chose.

Leïra esquissa un geste en avant. Elle posa ses émeraudes sur le paysage autour d’elle. La mer sur sa droite, l’esquisse d’une montagne devant elle. Et un étrange sentir à sa gauche. Aucun de ces trois endroits ne paraissaient pas attirants. L’eau grondait et les vagues s’écrasaient en un grand fracas contre une falaise qui semblait dangereuse. Leïra n’était pas partante pour faire de l’escalade, d’autant que le pic était impressionnant. Ne restait plus que le sentier. Bien qu’il soit étrange, il semblait également le plus sur. Par contre, ils seraient à découvert en passant par là. Elle avait peur que cela ne plaise pas à Lycros. Ce pourquoi elle se retourna , planta ses émeraudes dans ses yeux à lui et , avec un petit rictus demanda

« On va par où ? »

Sa moue s’était faite enfantine. Sans qu’elle le veuille. Leïra était restée une grande enfant malgré tout…

» "Je suis comme un chat sur Mars qui ne reviendra jamais sur Terre..."
» .:[ Lycros Synir ]:.