A l'abri ... ? [PV : Rem']

J'avais couru longtemps pour arriver jusqu'au vieux phare, je l'avais trouvé par un heureux hasard sur ma route alors que je cherchais un endroit pour la nuit en voyant le jour décliner doucement. J'étais tombé sur un petit groupe de personne devenu complètement parano, c'est à peine s'ils avaient confiance en chacun d'entre eux, et même si je ne suis pas tout net, je m'attaque rarement à un groupe de six personnes tout seul lorsque je ne sais rien d’eux ou de leurs armes, ils m'ont coursé longtemps mine de rien.

Une fois dans le bâtiment, je me suis rapidement mis dans un coin entre deux mur avec une vue sur la porte, arme en main, on rigole plus maintenant, j'étais plus tranquille contre un groupe de six avec un mur dans mon dos, au moins je savais par où je pouvais les voir venir. Je mis ma tête en appuis derrière moi, contre l'un des murs du phare. Des débris de plâtre glissent dans le col de ma chemise. Tels de minuscules insectes s'accrochants à ma peau, la poussière colle à ma nuque poisseuse de sueur. A l'extérieur, tout semblait redevenir plus calme, trop calme peut-être. Dans le silence, les minutes s'étirent avec une infinie lenteur. Que diable étaient-ils en train de manigancer.

Derrière les vitres sales, je ne percevais que le soleil qui se couchait doucement au fil des minutes interminables, Je plisse les yeux un instant pour voir un peu les alentours dans cette pièce, je n’y avais même pas prêté attention en entrant. J’étais au bord de l’épuisement, tendus, mais prêt, sur le qui-vive. Dans la pénombre, j’entrevoyais à peine la maigreur de l’ameublement de la pièce. Je desserrais un peu mes doigts crispés sur mon arme, plus le temps passait et plus elle me semblait lourde. Pourtant, c’était la seule chose, avec mes aptitudes, dans le moment présent qui me procurais un sentiment de sécurité.

Les écailles de plâtre qui tombèrent dans mes cheveux, me donnaient à nouveau cette sensation d’insectes, de poux se creusant un chemin sur mon cuir chevelu sensible. Je me permis de fermer les yeux un instant. Que voulait dire ce silence ? Que foutaient-ils donc, là-bas, dehors ? Je retint ma respiration un petit moment et tendis l’oreille.

Rémilia se balladait, c'était le mot, sautillant joyeusement à la recherche d'un bon plan. Elle n'avait pas encore frappée mais le première personne qu'elle croiserait serait la bonne. Et en cet instant, elle avait trop faim pour donner l'espoir à sa victime de vivre ne serait-ce qu'une seconde de plus.

Le jour commencait à se voiler d'une couche sombre quand des petits bruits attirèrent son attention, elle se recula alors un peu, pour observer tout ça. Un peu plus loin, l'agitation, enfin. Rémilia désespérée à apercevoir un signe de vie, mais là, 7 d'un coup. C'était trop beau. Sa petite langue coquine passa lentement sur ses lèvres alors que les silhouettes s'éloignaient un peu trop. Mais rien n'y ferais, il ne s'échaperait pas comme ça. Et c'est d'une petite marche dynamique qu'elle les poursuivit à son tour, mais discrètement, elle voulait leur faire une surprise.

Ils s'arrétèrent alors, à six seulement devant cette grande chose délabrée toute en longueur et plutôt imposante. Rémilia posa son index sur sa lèvre inférieure et émit un petit "Oh" d'exclamation. Avec la nuit qui prenait le dessus, cet endroit avait tout pour faire fuir. Mais rien, le petit groupe ne bougeait pas, semblant chercher quelque chose, ou plutôt quelqu'un, le septième certainement et gentille comme elle l'est, elle le trouverait à leur place tiens.

Se frottant ses petites mains gelées, elle s'approcha silencieusement des six. Le noir les submergeants, ils n'entendirent pas le petit cri étouffé d'un de leur camarade, ni le craquement d'un cou qui se brise dans une lenteur insuportable. La moitié du groupe y passa comme ça, et ce n'est qu'à la disparition toujours mystérieuse d'un quatrième que les deux pauvres joueurs restant s'inquiétèrent. Un peu trop tard surement. Mais que c'était délicieux de les voir trembler ainsi, leur petit jouet pointait vers l'avant dans un dernier soucis de survie. Leurs respirations sacadées troublaient l'air, alimentants à elles-seule le silence du dehors.

Rémilia se lécha les doigts, précédemment recouvert du sang des premiers corps et se placa derrière les deux hommes souriant étrangement avant d'enfoncer ses ongles dans la nuque de celui de droite qui se mit alors à gémir avant de tomber sur le sol et de tenir son mal de ses deux mains. L'autre se retourna, fixant la chose dont seul cet éclat rouge fut reflété par la lueur pâle de la lune maintenant bien présente. L'histoire d'une seconde, l'histoire qu'il cligne des yeux, qu'il se mette à réagir, il sentit juste deux crocs se planter dans sa nuque et son sang se faire aspirer comme son dernier souffle. Mais elle n'avait pas encore terminé, il restait celui dont le cou était joliement percé d'un trou. Il crachait du sang, essayait vainement de crier, ne réussissant qu'à gémir qu'il avait mal, faiblement.
Rémilia s'agenouilla en face de lui et caressa sa tête, lui ébourrifant les cheveux puis fit glisser sa main sur son visage, s'amusant à faire le contour de sa tempe, de sa joue, de ses lèvres jusqu'à finir par agripper son menton et d'un coup sec, à lui faire tourner la tête jusqu'à l'impossible dans un craquemment osseux délectable.

Elle se releva, essuyant ses mains sur sa robe étrangement propre et poussa le cadavre un peu plus loin d'un coup de pied dans le front, dégageant ainsi le passage jusqu'à l'entrée du bâtiment. Se rapprochant délicatement de la porte entrouverte, elle plaqua son oreille sur celle-ci. Aucun bruit de respiration ne de bruissement de tissu, peut-être la septième était-elle montée plus haut ? Ou alors... Non, elle était encore là. Les battements de coeur ne trompant jamais. Et ceux-ci avaient une mélodie vraiment attrayante.

Rémilia se glissa doucement à l'intérieure, sa robe pâle faiblement éclairée par la lueur extérieure. Il n'était pas loin, caché. Oh, il voulait jouer ? Parfait, ça lui permettrait de ne pas mourir aussi rapidemment que ses congénères. Mais pour ça, il fallait agir différemment. Elle prit alors un air un peu attristé, presque effrayé, tenant fébrilement le bout de sa robe et d'une petite voix enfantine elle demanda naïvement.

-"Il y a quelqu'un ?... Je... Suis perdue..."

Je rouvris brusquement les yeux au bruit d’un craquement sinistre, pas le genre de craquement qu’on entend dans les bois lorsqu’on pose le pied sur une branche morte, ni celui qu’on entend dans la roche quand on accroche la mauvaise racine qui provoque un petit éboulement, rien de se que j’ai pu entendre dans mes entraînements pratiques avec mon père mais que j’avais pu expérimenté après ma liberté, le genre de craquement que l’on provoque lorsqu’on veut tenter de rester discret tout en imposant sa victime au silence éternel.

Je l’avais moi-même pratiqué autrefois avec un certain dégoût, quand je n’avais pas d’autre choi pour faire taire une proie rapidement et sans presque aucune douleur, le geste est tellement vif qu’on en meurt généralement sur le coup, sans avoir le temps de le sentir passer. Je n’avais perçu aucun autre craquement, sans doute trop absorbé par mes réflexions qui m’aidaient a déterminer la source de ce son, je savais déjà comment il avait été causé, maintenant je savais un peu prêt où cela c’était produit, il me restait a savoir par qui et sur qui.
Je ne pouvais pas imaginé que les six autres avaient décidé de s’entre tuer, il ne semblaient pas avoir asse de cran si non ils m’auraient abattu sans difficulté, j’étais moi-même encore trop préoccuper à prendre mes repaire pour être assez prudent sur l’ile. Bien que la paranoïa puisse pousser les gens a bien des actes, ils se seraient servi de leurs armes et non de leurs main par lâcheté.

Je restais sur ma position et sur mes gardes, mes doigts se crispèrent à nouveau sur le métal lourd et froid qui composait mon arme alors que je me redressais contre le mur pour me tenir debout. J’avais eu le temps de reprendre mon souffle, je régulais ma respiration à mon aise. Maintenant je n’étais pas vraiment caché, j’approchais d’une fenêtre mais la vitre était bien trop crasseuse pour me laisser voir se qui se passait dans l’obscurité. Je ne voyais pas même une silhouette a l’extérieur puis, lorsque la porte s’ouvrit, grinçant sur ses vieux gonds je me baissais d’un coup sous la fenêtre pour me planquer derrière un petit meuble en bois, ramenant met jambes vers moi en me tournant vers le mur pour poser mon dos contre le meuble. Quelqu’un était entré, ils s’étaient décidés à bouger ?

La personne semblait discrète, et progressait doucement sur le sol de pierre je ne percevait même pas ses mouvements. Je n’avais jamais trouvé la froideur aussi rassurante, celle de mon arme qui je serrais contre moi, entre mes doigts, le chien déjà abaissé, il ne restait plus qu’a presser sur la détente, mon doigt était déjà positionné jusqu'à se que j’entende la voix d’une enfant. Stupide réflexe, je me mets à découvert en passant la moitié de mon corps dans l’angle de vue de la porte par rapport au meuble, de là, la personne que je voyais à peine pouvait me voir en bonne partie. Une enfant, il y’ avait donc bien des enfants ici, alors qui sait… Sans me méfier je désarme et range carrément le petit révolver à l’arrière de ma ceinture avant de me lever pour approcher avec une certaine prudence de l’enfant trop âgé pour être celle que je cherche. Une légère impression me laisse tout e même prêt a me saisir de l’arme, après tout nous nétions ps seul dans les environs d’après moi.

Trouvé. Presque trop facile de le dénicher celui-là. D'ailleur, à en croire les informations dont Rémilia disposent, elle est tombée sur le gros lot. Un spécial, servit frais dans un endroit sombre et glauque. Mais que demandez de plus ? qu'il se laisse faire en hurlant tout son soul ? Elle n'en espérait pas tant, ça n'allait déjà pas être aussi aisé, et Rémilia en était d'autant plus ravie. Le jeu était beaucoup plus alléchant dans ces cas là.

Mentir. Quel jeu d'enfant quand son programme interne connaît déjà toute les ficelles des scénarios parfaits, les erreures étant d'une rareté énervante. Bien sur, Rémilia ne maîtrisait pas tout non plus, elle avait son comportement et ses "programmes" préférés, dont le mensonge et la naïveté. Exellent pour piéger ses proies. Le plus délicieux étant certainement quand celles-ci tombées de haut, de très haut, et à prendre dans n'importe quel sens du terme. Elle s'en frottait les mains intérieurement.

Se rapprocher. Lentement, la méfiance de l'autre étant évidente même si il s'était désarmé. Elle leva ses yeux presque larmoyants vers cette personne aux cheveux étrangement blanc. Il l'intrigué, c'est sur, et rien que pour ça, elle attendrait, ferait durer le plaisir de voir ce si joli visage se décomposer en une grimace de douleur. Que son sang devait être exellent.

Se calmer. Elle essaya avec mal de se retenir de commencer la torture tout de suite. La tentation était trop grande et ses anciennes victimes encore toutes fraiches dans sa tête ne l'avait pas appaisée plus que ça. Il lui en fallait d'autre, encore, elle n'avait pas assez profité du sang qui lui était offert il y a peine 5minutes. Voilà qu'elle était énervée maintenant, hésitante.

Garder le meilleur pour la fin. Rémilia inspira profondément, ce qui pouvait se comprendre par une profonde tristesse de la part de l'albinos, ce qui était plus ou moins le cas. Elle avanca lentement ses mains vers lui pour attraper un bout de son vêtement et le tortiller entre ses petits doigts fins.

-"Je croyais que j'étais vraiment seule... Les gens dehors ils... Faisaient peur et étaient armés... Mais quelque chose les a tous fauché... Tous... J'ai... Peur. Qu'est-ce que l'on fait là ? S'il vous plait... Ne me laissez pas... Je... M'apelle Rémilia. Vous ?"

Garder son calme. Ne pas lui enfoncer tout de suite ses ongles dans sa chair. Attendre, oui, même si cette petite voix ne demande que ça, "tuer". Non, ne pas lui succomber, pas encore. Elle se battait avec elle-même mais ne le montrait pas, gardant cet air désemparé et cette petite voix timide. Elle l'aurait, elle devait obéir, elle était là pour ça, pour rien d'autre, de toute manière, rien ne lui permettait d'espérer toucher une autre vie que celle-ci.

*Pour Maman, résister. Elle sera fière c'est sur. Un spécial ! Elle sera vraiment heureuse. Maman... Regarde moi...*

Une enfant, elle avait beau avoir une apparence étrange, ça n’en restait pas moins une enfant, trop jeune pour se retrouver dans ce genre d’environnement, malgré l’obscurité, une chose me frappait sur son visage, ses yeux, d’une couleur peu commune mais j’étais mal placé pour en parlé, ses cheveux devait, comme les miens, être coloré. Il y avait une odeur particulière qui rodait dans la pièce depuis l’arrivée de la petite fille, une odeur que je connaissais trop bien, elle s’infiltrait par l’entrebâillement de la porte et elle émanait aussi de cette jeune fille, l’odeur du sang, et ça sentait fort.

Elle se rapprocha et tendit une main pour s’accrocher à mes vêtement, je n’exerçait aucun mouvement ni e recul ni d’approche, je la laissais faire, je n’étais pas du tout inspiré par sa présence, en apparence, elle avait l’air d’une enfant effrayé par se qui l’entourait et par la solitude. J’ai toujours appris à ne pas me fier aux apparences.

Jusque dans ses paroles et le ton de sa voix, elle semblait désemparée et perdue, je déposait une main sur son épaule pour la garder a distance en mimant un geste affectif a son égare et de l’autre main, j’écartais mes lunettes aux verres bleutés de mes yeux pour les ramener sur le haut de ma tête et maintenir par la même occasion quelques mèches gênantes qui me chatouillaient le visage. Mes prunelles rouges, a peine éclairés par les faibles rayons timides de la lune qui parvenaient à percer a travers la crasse sur les vitres, se posèrent sur le visage enfantin pour l’observer plus attentivement, j’y voyais déjà plus clair comme ça.

- Remilia, c’est un très joli prénom, moi c’est Sumire mais tu peux m’appeler Sume.

Elle avait parlé des autres, pour moi ils n’avaient pas l’air si effrayant mais pour une enfant, donc elle avait eu le temps de les voir vivant, peut-être avait elle assisté au massacre, mais un certain instinct me poussait soudain à tester quelque chose, elle avait parlé d’une chose, onc ne l’avait sans doute pas clairement vu, une rôle de sensation me poussa à réfléchir un peu trop loin et je me rapprochais très légèrement de la petite fille. Tout en passant mon bras sur ses épaules dans un signe de réconfort, mon autre main passait très lentement vers la crosse de mon arme resté dans mon dos alors que mon visage lui s’approchait de son oreille, quelque chose n’allait pas, quelque chose clochait chez cette petite fille et avec ces quelques paroles je pourrai sans doute le découvrir en partie ou lui mettre la trouille de sa vie.

- Je sais, c’est moi qui les ai tué.

Je restais proche, mon bras autour de ses épaules ne la retenait pas vraiment, il était plus là pour faire en sorte qu’elle se sente faussement rassurée, mon autre main caressait la crosse de mon révolvers, prêt à sen saisir au moindre geste trop brusque a mon gout sans vraiment prendre une certaines garde.

Rémilia avait commis une erreure, la plus grosse c'est certain. Elle avait beau arrivé comme une petite fleur blessée, le sang sur ses mains n'étaient pas discret, ni les tâches sur sa robe. L'odeur, elle y était trop habituée pour avoir eu le réflexe d'y faire attention. Elle pesta intérieurement, il n'était pas dupe mais elle avait encore des ressources. Suffisait de bien les mettre en oeuvre.

Une main se posa sur son épaule, difficile à interpréter mais rien qui ressemblait à une attaque pour le moment, son autre main libéra ses yeux délicieusement pourpres de ses lunettes. Il se présenta, Sumire. C'était sur, c'était un spécial, on l'avait peu renseigné sur ces personnes, mais ce nom lui parlait. Aucune information ne lui revenait malheureusement, ces foutus scientifiques lui avait laissé la surprise et sa mère n'avait rien ajouté de plus. Elle décida donc de prendre le temps de découvrir un peu plus ce personnage, après tout, c'est tout aussi amusant de détruire par les mots quand on sait de quoi on parle.

Il passa son bras autour de ses épaules, Rémilia ne savait toujours pas comment interpréter vraiment ce geste. Seule sa mère lui ayant donné de l'affection, elle n'avait laissé personne d'autre la toucher, sous aucun prétexte. Alors pourquoi là, elle se retenait de lui arracher sauvagement le bras ? Ah oui, parce qu'elle voulait utiliser une autre méthode plus lente et se prouver qu'elle pouvait résister un peu plus longtemps à cette petite voix. Quelle idée, la voix était beaucoup trop forte, instant à chaque fois sur ce merveilleux verbe. Ses mains commencaient à la démanger atrocement et ses doigts se ressérèrent lentement sur le bout de tissu.

-"Je sais, c’est moi qui les ai tué"

Rémilia eut un petit sursaut, tournant son regard vers celui qui était maintenant tout près, celui qui lui avait soufflé ces parôles, ce mot. Tuer. Un petit frisson lui traversa les bras, remontant jusqu'au cou et elle ne put retenir ce sourire, qu'elle essaya d'effacer le plus vite possible. Elle aimait bien ce Sume. Il l'amusait pour le moment, un peu, il la faisait réfléchir sur comment réagir pour tenir encore un moment ce jeu là.

Plusieurs options s'offraient à elle, enfait, deux seulement, le provoquer ou faire semblant de le croire mais avec une jolie note de naïveté désagréable. Malheureusement, réflexion faîte, elle voyait mal le coup de la naïveté faire un effet convainquant et il était hors de question de question de se faire démasquer tout de suite. Quoi que. Ca pouvait être tout aussi amusant, et ce rôle de pauvre petite fille perdue ne lui convenait pas tant que ça.

Ses petites mains faibles qui enserraient il y a maintenant quelques minutes le vêtement de Sume, se détachèrent, l'une préférant aller se coller au ventre de celui-ci, faisant bien sentir à cette peau tendre, les ongles bien trop tranchant de la petite fille, et l'autre se poser sur l'épaule ferme de l'homme.

-"Non c'est moi... Tu ne voulais tout de même pas me voler la vedette ? Et je suis sure que tu n'as pas envie de les rejoindre tout de suite ? Ah, n'essaye même pas d'utiliser son joujou !"

Son joujou d'ailleur ? C'était quoi ? Elle savait que tout les participants avaient reçu une arme, mais ne savait pas ce que lui avait reçu, elle préféra donc jouer le même jeu que lui, obtenir des informations par de fausses informations. Elle adorait ce personnage. Ne restait plus qu'à savoir ce que lui, lui réservait.

Un léger sursaut, ça c’était prévu, maintenant j’attends la réaction. Je tourne la tête vers elle en même temps qu’elle vers moi, nos regards de sang se croisent, j’ai tout juste le temps d’entrevoir l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. Réaction anormal pour une simple enfant après l’annonce que je venais de lui faire. Aurais-je rêvé ? Le sourire à déjà disparu sur le visage enfantin.

Ce n’était pas le moment de réfléchir, et je suis trop prêt pour observer sa façon de réagir. Qu’est se que je disais, bien trop prêt, elle préfère délaisser mes vêtements pour poser ses mains sur moi, l’une au niveau de mon ventre, l’autre sur mon épaule comme je l’avais fait avec elle précédemment. Un simple réflex me donne envie de reculer légèrement de sa main posé sur mon ventre, je n’ai jamais aimé que les chats approchent leurs griffes de trop prêt.

C’est alors que le son de sa voix raisonne à nouveau, elle n’a plus ce petit air timide ou même effrayé. Touché, elle venait d’avouer et je n’avais pas trop de mal a la croire, je pensais bien qu’il y’avait des cas particulier sur l’île même si on ne m’avait pas prévenu. Bien sûr que je préférais attendre encore un bon moment pour me retrouver comme les six de l’extérieur et je ne comptais pas me faire avoir par une gamine quel qu’elle soit. Avant la fin de sa phrase, ma main s’était serré sur le manche de mon arme, retenu prisonnière à l’arrière de mon pantalon, mais mon geste fut stoppé par ses dernière paroles.

Je commençais à douter de l’efficacité d’une tel arme sur un être comme elle, d’ailleurs je ne savais pas du tout comment la définir, je ne savais rien des autres personnes qui pouvaient être présentes sur cette île, encore moins de quel nature ils pouvaient être même si nul n’est invincible. Je pense que le véritable jouet que j’avais reçu à mon arrivé ne ferait plus aucun doute sur l’efficacité d’une arme à feu sur la créature, mais je suis loin de l’aérodrome et elle ne me laissera surement pas filer aussi facilement d’entre ses griffes.

- Ne me dis pas que je t’ai contrarié

Un fin sourire, que je ne cherchais pas a dissimuler, se dessinait sur mes lèvres, je voulais voir de quoi était capable la demoiselle et tenter de découvrir se qu’elle pouvait être, peut-être n’était-ce qu’un simple être humain bien entraîné et conditionné tout comme moi, il n’y a pas d’âge pour tuer.

Rémilia répondit à son sourire, dévoilant deux jolies canines pointues se faufilaient au delà de ses lèvres. Sa main resserre son étreinte sur l'épaule de l'homme, lui intimmant ainsi de ne pas s'enfuir et les ongles de l'autre s'appuient un peu plus sur son ventre, passez pour faire mal, mais assez pour rendre génante une quelconque fuite ou mouvement brusque.

-"Comme tu peux le voir, oui, tu m'as un peu contrarié... Rien de grâve pour le moment, juste maintenant, t'abstenir de t'accaparer le travail d'autrui ! Mais je te pardonne... un peu... Car après tout, tu es un spécial, rien que pour ça, tu va savoir la chance de ne pas rejoindre tes petits amis tout de suite ! Gentille hein ?"

Elle fit un autre sourire avant d'enfoncer très légèrement son ongles dans le ventre de Sume, son haut le protégeant bien quand même, mais pas assez car vite traversé ainsi que la chair, teintant d'une jolie petite tâche ronde le vêtement. Rémilia retira son ongle et le porta à ses lèvres, récupérant du bout de sa langue la petite goutte poupre. Rien à voir avec les autres, ce sang là avait un goùt particulier, une certaine émotion s'en échappée, mais laquelle, une seule goutte ne l'aiderait certainement pas à en estraire tout l'arôme. Mais hors de question d'en prendre encore plus, pas pour le moment. Même la petite voix s'est tût, préférant savourer un moment de torture prochaine.

-"Allez, parlons un peu... Tu fais quoi ici ? Tu t'es perdus ? Logiquement non, ils ont dit que les spécials étaient là de plein grès... Pourquoi risques-tu ta vie ici ? Tu n'as plus rien à perdre ou au contraire quelque chose à gagner ? Mais si tu meurs, tu ne gagneras rien, à moins que ce soit ça que tu cherches ? La mort ? M'enfin, que tu la veuille ou pas, je te promets de t'en faire cadeau à la fin."

A la fin, quand il ne ressemblera qu'à un corps hurlant et saignant n'espérant que la mort comme sortie. Délicieux. Ca avait beau être un spécial, c'était un être humain, peut-être plus résistant, mentalement et physiquement, mais le résultat restait le même, la douleur, la souffrance, prenant toujours le dessus sur le besoin de résister et de ne pas vouloir céder à son tortionnaire.
L'étreinte sur l'épaule de Sumire se ressera encore plus, enfoncant légèrement ses longues dans la peau. Quand même méfiante sur la nature de l'arme, elle pointa à nouveau la sienne sur le torse de l'homme, l'empéchant surement ainsi de préparer une défense. La chat aime bien quand la souris se défend mais pas quand elle prend le dessus. Faut pas exagérer non plus.

Un sourire, je n’avais pas rêvé, la situation la faisait bel et bien sourire sauf que le sien paraissait plus inquiétant que le mien. Et quel sourire, celui-ci me dévoilait sans doute l’une de ses armes en plus de ses mains aux griffes acérés. Et bien acérés, celle-ci se faisaient de plus en plus présente pour m’éviter toute fuite sous peine de me retrouver blessé, bien que la douleur de me dérange pas, un animal blessé est plus facile a chasser de par l’odeur et les traces qu’il laisse en plus de sa faiblesse accrue.

C’est bien se que je pensais, je l’avais touché, vexé en m’appropriant son travail sur les six personnes de l’extérieur pour découvrir son plan. C’est fou se que ça peu m’énerver qu’elle en sache plus sur moi que moi sur elle, donc elle sait déjà que je suis l’une des personnes dites « spécial » sur l’île, mais moi je ne sais toujours pas se qu’elle est. Tu parle d’une chance, j’ai juste un peu plus de temps avant qu’elle ne me mette en pièce, au mieux.

J’avais tenté d’ouvrir les lèvres pour poser à mon tour une question quand je perçu un nouveau sourire sur le visage d’enfant, distrait par cette vision, je laissais s’afficher discrètement une légère grimace quand ses ongles s’enfoncèrent un peu plus pour percer la faible barrière qu’offrait mes vêtements et atteindre ma chair jusqu’au sang. Comme pour m’assuré que c’était bien elle qui avait été capable de me blessé de cette façon d’une main, je baissais la tête vers la main posé au niveau de mon ventre pour voir apparaître une petite auréole rougeâtre, bien que je ne puise pas connaître la véritable nature de cette couleure, qui tâchait doucement mes vêtements.

Un joli contraste s’offrait à la jeune fille, je relevais la tête en même temps que sa main qu’elle portait à son visage pour récolter le fruit de son attaque, mon regard sang sur mon visage pâle fixait cette petite perle qu’elle déposait sur ses lèvres pendant que la petite auréole grandissait encore un peu sur mes vêtements blanc bien que crasseux. Distrait, j’avais failli ne pas entendre sa voix raisonné encore.

Elle se mit à lâcher un flot de parole qui couraient dans tout les sens dans ma tête, elle en a des questions, de quoi je me mêle, elle espérait peut-être une dernière confidence ? Comme si j’avais l’intention de me laisser faire par une gamine.

- Une petite fille….je cherche une petite fille

C’était bien suffisant, voir même trop, je n’avais pas besoin de lui expliquer les raisons de ma venue ici, d’ailleurs c’était sorti tout seul, la vue d’une enfant sans doute, stupide faiblesse paternelle. Qu’est se qu’elle en aurait à faire de toute façon puisque son but était de raccourcir mon existence visiblement. Je réfléchi trop et pendant que je réfléchi elle prend le temps de me blesser d’avantage, réflex corporel oblige, le fait qu’elle plante un peu plus ses griffes dans mon épaule me fait relever le bras pour essayer de l’écarter afin de ne pas être blessé d’avantage, à ce réflex j’avais oublié le fait que ce même bras tenait l’arme dans mon dos qui fut tout de suite sortir de sa cachette mais toujours maintenu fermement, pour que le bout du canon se pose sur la tempe de la jolie poupée pleine de danger. Maintenant que le geste était fait, oublié le réflex, j’étais tout à fait conscient pour baisser le chien du révolver et l’armer, prêt à tirer. Physiquement parlant.

Rémilia fronca les sourcils et fit une petite grimace, visiblement déçue que l'albinos n'en dise pas d'avantage. Il n'avait rien d'amusant, à rester silencieux comme ça, ne prenant la parôle que pour quelques mots dont Rémilia ne pouvait pas tirer grand chose. Une petite fille. Il cherchait une petite fille. Pourquoi ? Dans quel but ? Il ne lui répondrait certainement pas. Pas tout de suite alors qu'il était en bon état. Dommage, cela l'obligeait à lui faire mal tout de suite alors qu'ils auraient put discuter.

Malheureusement, tout ne se passait pas comme prévu, du tout. Et son instinct lui souffla de s'inquiéter un peu plus quand elle sentit cet objet froid cotnre sa tempe. Tout s'était passé assez vite et elle ne l'avait pas vu venir. Voilà que le joujou de l'autre se révélait, mais pas dans les conditions que Rémilia espérait.

-"Zut..." s'indigna t-elle avec un sourire en total contradiction avec son ton accablé. Un grand sourire réjouissant. Ce n'était pas ce qu'elle espérait mais... C'était encore plus amusant et elle ne put retenir à nouveau ce sourire et un petit rire satisfait. Il ne parlait pas beaucoup mais agissait vite. Son premier jouet promettait d'être interressant.

La main qui était pointait sur le torse de l'homme se retira, lentement, se repositionnant contre le corps de la petite fille. Elle jeta un regard discret autour d'elle cherchant un moyen de s'en sortir, une balle dans la tête et elle douta de rester en vie bien longtemps. Elle avait beau être informatisé, elle avait aussi tout d'un être humain et doutait vraiment de la résistance de ce corps. Définitivement non, elle ne testerait pas.

Un fil électrique, gisant sur le sol attira son attention. Elle pourrait facilement l'utiliser pour se défaire de l'emprise du pistolet et reprendre le dessus aussitôt. Le seul problème, encore un, étant qu'elle n'avait jamais eu recours à cette technique, elle savait qu'elle pouvait le faire mais pas exactement comment.

-"Tu vas vraiment tirer ?"

La petite fille prit un regard triste et effaca son sourire, se mordant la lèvre inférieur. Ses prunelles pourpres commencant à s'imbiber d'eau, alors qu'elle fixait intensément le spécial. Gagner du temps avec ce petit jeu innocent, soit il marchait, soit il échouait, c'était clair, et il y avait l'issue de secours. Le fil électrique. Tout allait bien se passer, elle ne pouvait pas perdre dès la première vraie proie trouvée.

-"Maman sera pas contente si tu tirs... Elle sera très triste... Elle nous regarde."

Encore ce sourire, décidément, il faut croire qu’elle est imperturbable. Je m’étais attendu à se qu’elle réagisse mais visiblement j’avais été trop rapide pour elle, ça n’avait été qu’un simple réflex suite à ses attaques pourtant. Voilà qu’elle se mettait à rire maintenant alors que mon doigt restait fixé sur la détente.

Lorsqu’elle retire sa main de mon ventre, j’en profite pour y placer la mienne qui est encore libre et presser contre la blessure. Bien que sans gravité, ce genre de petites blessures se font toujours bien sentir. Je ne la lâche pas des yeux et garde l’arme pointé sur sa tempe, l’air le plus déterminé possible mais je suis un mauvais menteur dans ce genre de situation.

Lorsque sa voix raisonna à nouveau, la gâchette cliqua légèrement, montrant que mon doigt s’en était légèrement dégagé. Avec les autres, il s’était toujours arrangé pour refiler les contrats qui impliquaient des enfants à d’autres avant même d’être père, tuer un adulte c’était déjà assez éprouvant alors des enfants ou des personnes âgées pour lui c’était quasiment impossible. Même si la jeune fille n’agissait pas du tout comme une enfant normal elle n’en gardait pas moins l’apparence et certaines attitudes, se qui restait pas mal déconcentrant.

- Je n’ai pas de bonne raison pour le moment. Qu’est se que tu veux ?

Il faisait vraiment trop chaud dans ce phare, à moins que ce ne soit l’effet de l’atmosphère pesante qui y résignait. Entendre la jeune fille parler de sa mère avait un peu plus affaiblit ma garde même si je tentais au mieux de rester prudent

- Arrête ta commédie…

Son doigt s'était enlevé de la gâchette, signe qu'elle l'avait eu mais son visage ne bougea pas, restant neutre et fixant les yeux du spécial avec insistance. Elle cherchait ce qui avait bien put le dissuader si facilement, la question ou juste elle, parce qu'elle était ce qu'elle était, une petite fille qui pouvait encore croire perdue mais plus innocente. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien croire, penser ? Il ne répondrait pas.

Sume répondit à sa question. Pas de bonne raison. tiens donc ? Et qu'est-ce que c'était pour lui une bonne raison ? Elle affirmait d'avoir tué six hommes et comptait aussi le tuer lui, ou du moins, le torturer un peu avant, ce n'était pas d'assez bonne raison ? Quel drôle de personnage. Après pour ce qu'elle voulait...

-"Jouer..."

Rémilia se rapprocha un peu et posa son index gauche sur le nez de Sume avant de continuer sa phrase avec un sourire enjoué.

-"...Avec toi Su-Mi-Re !"

L'arme était encore pointée sur sa tempe, elle ne risqua donc pas un autre mouvement et oublia le fil électrique car il était à sa merci, pour le moment, le coup pouvait partir très rapidemment. Aussi rapidemment que cette phrase blessante. Elle n'avait pas gagné sur ce coup là, trop évident, elle ne pouvait plus faire l'innocente, ça ne marcherait plus, ou peu. Elle fronca alors les sourcils, profondémment attristé par les parôles de l'homme.

-"Mais non, c'est vrai, maman me regarde ! Tu sais toi, tu sais aussi bien que moi que tout le monde nous regarde, je le sais, tu es un spécial, ils me l'ont dit. Ca ne te fais pas peur que des gens te regarde mourir sans vraiment comprendre ?"

Rémilia ferma les yeux, un petit sourire restant sur ses petites lèvres rosés et joignit ses mains dans son dos, se dandinant légèrement. Elle ne pouvait rien tenter de plus avec cette arme sur sa tempe même si celle-ci ne semblait pas vouloir vomir sa balle tout de suite.

[Je ferais mieux ><]